Youhou, j'ai un ketai!

Je ne sais pas comment les étrangers ont réussi à ouvrir un compte bancaire dans une banque japonaise. A la Mistubishi UFJ Bank, j'ai été gentiment remerciée, pourquoi? Parce que au début, je n'avais pas d'Inkan, et ensuite parce que je n'avais pas de numéro de téléphone japonais... Je pense plutôt que c'est parce que je repars dans 4 mois, mais bon. Je me retrouve donc avec un Inkan qui ne va pas me servir (sauf si un jour je retourne au Japon en tant qu'expat' ou en tant qu'étudiante boursière du gouvernement japonais) et sans compte bancaire... Le seul point positif est que je n'ai pas finalement besoin d'un compte bancaire pour acheter un "ketai".

"Ketai" est le mot japonais pour téléphone portable. Je préfère utiliser le japonais pour désigner ce moyen de communication particulier. Comme vous devez sans doute le savoir, seuls les portables sur le système 3G fonctionnent au Japon. Je m'en suis procurée un, lorsque j'étais en France et acheté une carte sim Mobicarte afin de pouvoir communiquer en cas d'urgence lorsque je serai à Tokyo. Cependant, les communications coûtent chères et pour me téléphoner, je devais avoir un crédit suffisant. Donner mon numéro de téléphone aux japonais n'étaient pas non plus évident. La solution était d'acheter un "ketai".

J'ai opté pour l'offre de carte prépayée que propose Softbank. Le système est le même qu'en France : j'achète une carte (valable pendant 60 jours) de 3000 ou 5000 yens et mes communications en seront déduites. Il propose également une option Mail illimités (qui remplacent nos SMS) à 300 yens (aussi déduits du crédit) pour un mois. Le prix du "ketai" seul s'élève à 5080 yens. J'ai très envie de lui ajouter des strass et pleins de straps.^^

Pour finir, je vous invite à regarder la pub de Softbank avec les membres du groupe SMAP.


つかれた!

Cette semaine s'était annoncée particulièrement chargée entre le début des cours de japonais, les réunions d'orientation et la présentation de la bibliothèque centrale, etc. Résultat, j'ai manqué la réunion d'information (j'avais cours de japonais) ainsi que le tour de la bibliothèque (complètement oublié, il faisait beau et j'avais envie de partir à la découverte du campus).

Ce matin, je suis allée à Yagoto (à deux stations de Nagoya Daigaku) pour ouvrir un compte en banque avec ma tutrice, Maki-sempai. Arrivée là-bas, on nous explique que je dois avoir un "inkan", un tampon faisant office de signature au Japon pour pouvoir ouvrir un compte. J'ai donc dû me faire fabriquer un "inkan" avec mon nom de famille en katakana. Comme il ne sera pas prêt avant mardi, je ne pourrai pas ouvrir de compte d'ici là et acheter mon "ketai"...

J'ai néanmoins déjeuné avec Maki-sempai et goûté à ma première spécialité culinaire de Nagoya : le "miso-katsu". Il s'agit d'un tonkatsu classique avec une sauce à base de miso. C'était bon cela ne détrônera pas mon plat préféré : le "tempura moriawase".

Par ailleurs, j'ai découvert qu'il y avait un Jusco à Yagoto, si vous avez vu Shimotsuma Monogatari (Kamikaze Girls), vous saurez de quoi je parle.^^

Cette après-midi, je n'ai pas pu aller à mon cours de japonais. Avec la classe d'Institutions judiciaires japonaises, nous sommes allés visiter la station de police de la préfecture d'Aichi. C'était intéressant de voir comment la police japonaise fonctionne. J'ai ainsi appris qu'il y avait plus de 200 000 agents de police (section criminelle comprise) au Japon. La visite s'étant terminée vers 17 heures, il était trop tard pour rejoindre le cours de japonais.

J'ai ensuite fait des courses à Motoyama avant de rentrer à la résidence. Ce soir, il faut que je finisse ma présentation de la Constitution française de 1958 (en français)...

Et demain matin, j'ai une visite médicale à faire, juste avant ma présentation et le reste de mes cours...

つかれた! ("Tsukareta", je suis fatiguée)

Un petit tour sur le campus, ça vous tente?

L'une des entrées du campus, celle que j'emprunte en allant à mes cours

Un bout de la faculté de droit

Où aller?

Besoin d'un vélo?

Ou d'une moto?

Dieu va à l'école

Aujourd'hui, après avoir enchaîné 6 heures de cours (13h-19h30), j'ai décidé de vous parler de mes cours. Mon niveau de japonais étant encore trop faible, je ne peux assister et participer qu'aux cours de droit en anglais. A côté de ces cours, j'ai également des cours de japonais.

Les cours de droit

J'ai précisément 5 cours de droit :
  • Modern administrative law
  • Judicial Japanese Institutions
  • Legal and Business Ethics in Developping Countries
  • Political Though in Modern Europe
  • PSI 1 : Comparative Law and Politics
Je n'ai pas encore assisté au cours de droit administratif (lundi dernier était un jour férié). Néanmoins je pense que ce sera également un cours en petit comité, une trentaine d'étudiants maximum et ressemblera plus à des séances de travaux dirigés : l'évaluation est continue et il n'y a pas à proprement parler de gros examen. Le cours "PSI" est un cours assez particulier : il y aura certes un professeur qui supervise mais il s'agit d'un travail de groupe dont les membres sont chargés de présenter et faire découvrir son pays aux autres membres (japonais et autres). Au total, cela me fait 7 heures de cours par semaine (5 séances de 1h30).

Le cours de "pensées politiques" est, en ce qui me concerne sur la sellette. Je viens d'avoir les horaires de mes cours de japonais et celui du vendredi coïncide avec. Je pense prendre à la place un séminaire de droit économique même s'il se peut que je n'ai pas le niveau...

Edit : Bon, c'est fait, j'ai rejoint le séminaire de "Problems of International Economic Law".

Pour ma culture juridique personnelle, je suis également un cours de mon professeur-superviseur, une comparaison entre le droit japonais et le droit français.

Les cours de japonais

Mardi dernier, j'ai passé un test de niveau dont j'ai eu les résultats hier. Le test commun à toutes les classes (élémentaire, intermédiaire et confirmé) était assez frustrant. Néanmoins, après avoir étudié le japonais à la Mairie de Paris pendant deux ans, et terminé, seule, les chapitres correspondant au niveau 3, j'ai réussi à atteindre le niveau Elémentaire 2 (100 kanjis, 800 mots de vocabulaire). Pour être honnête, je dois connaître une soixantaine de kanjis et à peu près 1000 mots de vocabulaire. J'aurai donc 7 heures de cours par semaine, à raison d'une séance de 1h30 par jour (de lundi à vendredi).

Au total, j'ai donc 16h30 de cours par semaine, ce qui peut paraître beaucoup mais c'est beaucoup moins stressant que les cours que j'avais à Assas. La charge de travail me paraît aussi moindre par rapport à mon université d'origine (10 à 15 heures contre 5h à mon avis).

がんばります!

Dieu a (encore) oublié de descendre la poubelle

Quel superbe titre! Ne trouvez-vous pas? Ce fait, très insolite, m'a donné envie de vous parler du système de tri des ordures à Nagoya à défaut de vous poster de nouvelles photos (inexistantes) ou de vous parler de ma ballade de la gare de Nagoya au quartier d'Osu...

Tout d'abord, sachez qu'ici on fait une distinction entre ce qui est recyclable, ce qui est combustible mais pas recyclable et enfin ce qui n'est pas combustible ni recyclable. Il y a donc trois catégories. Au sein de ces catégories, il y a des sous-catégories. Ainsi, dans ce qui est recyclable, il faut séparer le plastique, de ce qui est en carton ou en papier. Et dans ce qui n'est pas combustible (et à proprement parler pas directement recyclable), il faut séparer les petits formats (30x30x30 cm) des grands. En ce qui concerne les détritus combustibles, il n'y a pas (heureusement) de distinction à faire. Est-ce clair?

Ensuite, sachez aussi qu'on ne sort pas ses ordures n'importe quand : chaque jour, entre 6h et 8h du matin, il faut descendre un type de sac qui correspond à l'une des catégories. Ainsi, le lundi, c'est les recyclables, le mardi, les combustibles, le mercredi, les incombustibles et le vendredi, à nouveau les combustibles... Les autres jours, il n'est pas permis de descendre la poubelle.

M'étant réveillée trop tard aujourd'hui, soit lundi, je n'ai pas pu jeter ma poubelle de déchets en plastique. Demain, je vais devoir créer un réveil spécial vide-ordure pour descendre mes combustibles... Passionnant n'est-ce pas?

Orientation, informations et un typhon

L'Université de Nagoya sait prendre soin de ses étudiants internationaux. Depuis mon arrivée, j'ai eu plusieurs meetings d'orientation et d'informations en tout genre... Il m'en reste encore puisque certains ont été annulés à cause du typhon qui passait dans la nuit de mercredi à jeudi. Il a beaucoup plu et il y avait beaucoup de vent. ちょっと こわかった! Depuis, il fait plus ou moins beau... Le temps, ici, est assez imprévisible comme vous avez pu le remarquer.

Concernant les cours, je me suis enfin décidée :
  • Développement du droit pénal japonais sous l'influence des droits étrangers et du droit international
  • Ethique en droit et en affaires dans les pays en développement
  • Institutions judiciaires japonaises
  • Pairs et support d'initiative : droit comparé et politiques
  • Etude comparée des théories politiques de l'Europe Moderne
En fait, la plupart des cours qui m'intéressait vraiment n'ont lieu qu'au 1er semestre soit le 2nd semestre pour les français, ou sont des cours annuels qu'il faut prendre à l'année... Tant pis!

Hier j'ai assisté à mon premier cours, celui d'institutions judiciaires. On est loin des cours magistraux auxquels j'avais droit à Paris 2. Cela ressemble plus à un TD : il y a une trentaine d'étudiants et chacun est invité à participer. Je pense que les autres ressemblent plus ou moins à ça également. Cet après-midi, j'ai le cours d'éthique (etc.) mais je ne sais pas à quelle heure exactement...

Les cours de japonais n'ont pas encore commencé. Il faut que je passe un test de niveau mardi prochain. En attendant, je révise et je révise. がんばります!

Sinon, j'ai enfin rencontré mon superviseur, très gentil également. Il est professeur à l'Université de Nagoya et est spécialisé dans l'histoire du droit français. Il parle français, ce qui facilite beaucoup la communication, quoique l'anglais ne me pose pas trop de problème en soi mais les accents étrangers... Il m'a aussi présentée ma tutrice, une étudiante japonaise en M2, qui prépare un mémoire également en histoire du droit français.

Globalement, cela se passe bien. Je commence à prendre mes marques sur le campus (à défaut de la ville). J'ai juste quelques soucis avec : les moustiques, mon chargeur à piles (qui ne fonctionne pas ici et donc pas d'appareil photo) et mon futon (qui me donne des allergies)... et aussi le système des poubelles...

また!

"Rainy days never stay"

Voici la jolie petite vue que j'ai en rentrant chez moi.

Celle que j'ai de ma fenêtre n'en vaut pas vraiment le coup.^^



Arrivée à Nagoya

Trois jours ont passé depuis mon arrivée à Nagoya. J'ai eu beaucoup de choses à faire!

J'ai pris le Shinkansen (un Nozomi) à la gare de Tokyo. Comme c'était l'heure de pointe (8h-9h30), je suis partie avec une bonne heure d'avance pour être sûre de ne pas manquer mon train. Nagoya est à 1h40 de Tokyo, le voyage a donc été rapide. Des étudiantes de l'Université de Nagoya sont venues me chercher à la gare de Nagoya et m'ont accompagnée tout au long de mes démarches administratives (résidence, fac, services d'immigration locaux).

La résidence

Comme prévu, je suis logée à l'International residence du campus. Elle est composé d'un bâtiment divisé en plusieurs bloc et fait 6 étages (7 floors). Mon studio est un peu plus grand que celui que j'avais à Paris. Il est meublé (banquette-lit, burau, table, chaises, etc) mais il n'y a ni ustensile de cuisine ni couvert. Sans décoration, il est un peu tristounet mais je vais arranger cela... Je suis au 5e étage (6th floor) et comme la résidence est située sur un plateau, j'ai une jolie vue sur la ville. Il y a néanmoins un inconvénient, je n'ai pas Internet dans ma "room". Je dois donc aller dans la salle commune. D'ailleurs, si vous avez une manière plus diplomatique de dire "Boulet, ta musique est pourrie, écoute-la avec des écouteurs!" et en anglais, faite le moi savoir.

Le campus

Je n'ai pas pu voir grand chose du campus. J'ai juste pu repérer le bureau de scolarité ainsi que le bâtiment de l'école de droit. Il est immense! En comparaison, Nanterre ne fait pas le poids.

Les cours n'ont pas encore commencé pour ma part. J'aurai une réunion d'orientation lundi. Concernant les cours de japonais, j'aurai un test de niveau le 13 octobre. Je vais devoir réviser!

Nagoya en soi

Pour l'instant, je n'ai pas vu grand chose de la ville. Je suis sûre de trois choses :
  • Les habitants de Nagoya sont réputés pour leur gentillesse. J'ai pu le confirmer avec les étudiants.
  • Le métro coûte cher : le système est le même qu'à Tokyo sauf que le tarif de base est de 200 yens au lieu de 130-170 yens.
  • La météo est pourrie : le jour de mon arrivée, il faisait chaud et humide (me faisant rappeler le mois d'août au Japon), le lendemain, il a fait certes moins chaud mais il a plu toute la journée et aujourd'hui, il fait à nouveau beau...
Les étudiants

Il y a de tout! Ils sont aussi très nombreux. Les premiers que j'ai rencontré sont japonais, ce sont ceux qui m'ont accompagné pour mes démarches administratives. Ils sont membres d'une association de volontaires (SOLV, School of Law Volunteers). Ils sont sympas! Sinon j'ai pu faire connaissance avec des cambodgiens et des taiwannais. Quelques soirées de bienvenue sont prévues.

Je suis encore un peu perdue mais j'essaye de prendre mes marques . Aujourd'hui, une sortie à Osu et Sakae a été organisée pour les nouveaux étudiants. Cela va me permettre de découvrir la ville et de faire connaissance avec de nouvelles têtes... Je n'ai pas encore pris de photo mais ça ne devrait pas tarder.