ハッピバースデーツミー! (happy birthday to me!)

Comme la plupart d'entre-vous le savez sans doute, jeudi dernier, c'était mon anniversaire. Depuis quelques trois ans, j'avais l'habitude de passer ce jour, la tête fourrée dans un manuel de droit ou dans mes cours pour les partiels. Cependant cette année, je n'ai pas eu d'examen à passer pour ce semestre (le japonais ne compte pas pour moi). Ce n'est pas pour autant que j'ai célébré ce 21 janvier. Au fond, je n'en avais peut-être pas envie. Ce fût un jour bien ordinaire.

A mes 20 ans, je m'étais dit que j'entrais dans la vingtaine ; à 21, que je venais à peine d'entrer dans la vingtaine. J'ai désormais 22 ans : je me suis donc dit que j'étais désormais bien ancrée dans la vingtaine, que je commençais à me faire "vieille" qu'il est temps de devenir une adulte responsable... ou pas... XD

Vendredi, l'un de mes professeurs avait organisé une "fugu* party". Malheureusement ce sensei est tombé malade et n'a pas pu participer à sa propre soirée. On s'est donc retrouvé entre étudiants dans le restaurant qu'il avait réservé. Le menu était composé de quatre petits (au sens propre du terme) plats, tous à base de fugu. Le premier était une sorte de gelée à base d'huile du poisson (et des petites herbes) à tremper dans une sauce soja. Le deuxième était un assortissement de sashimis de fugu et de choses inconnues au bataillon (première photo). C'est le plat que j'ai préféré. Le troisième était une sorte de "nabe" avec des champignons, du chou, du negi et bien sûr du fugu qui était assez difficile à manger car on devait décortiquer la chair de la carcasse soi-même (photos 2 et 3). Le quatrième et denier plat était une bouillie de riz avec des morceaux de fugu (que mon palais n'a même pas senti). Pour être honnête, je n'ai pas trouvé que le fugu avait un goût particulier. Il me paraissait même familier... Grâce à un camarade, j'ai su pourquoi: le goût du fugu se rapproche du... poulet! (-_-#)


Toujours vivante, j'avais encore faim après le repas. Je me suis donc achetée un dessert au conbini qui a fait office de gâteau d'anniversaire et aussi de petit-déjeuner le lendemain. Happy birthday to me! :D

Avec ma copine taïwanaise, on s'était promise d'aller manger dans un "restaurant" de gâteaux qui propose une formule à volonté. Pendant 90 minutes, on peut s'empiffrer d'autant de gâteaux qu'on le désire pour la modique somme de 1450 yens (environ 12€). Cette formule inclut également quelques plats salés (des cappelinis à toutes les sauces notamment) à volonté. On y est allée hier (samedi) pour le déjeuner. On a commencé toutes les deux par le sucré et terminé par le salé. Les gâteaux n'étaient pas terribles : ils avaient le même goût que ceux des supermarchés français. Par contre leurs plats de cappelinis étaient vraiment bon et largement meilleurs que les gâteaux. Ce que je trouve d'ailleurs ironique pour une enseigne qui s'appelle "Sweets Paradise".

Enfin bref, j'ai quand même l'impression que je ne pourrai plus manger de gâteaux... Deviendrai-je raisonnable?



*Le fugu, c'est ce poisson qui mal préparé peut tuer celui qui le mange. Au Japon, il ne peut être préparé et cuisiné que par une personne licenciée. Assez réputé, c'est un met qui coûte aussi cher.

Penser au départ

Il ne reste qu'un mois avant la fin de mon séjour. Le temps a vite passé, neeee! Mon retour s'annonce infernal: la reprise des cours à Assas ne va pas être facile, de la vie en France et à Paris non plus. Je dois aussi rechercher un nouveau studio... Même si je préfère ne pas y penser actuellement, il faut reconnaître que je dois bien m'y résoudre. Profitons du temps qui me reste!

Noël a été un peu tristounet loin de la famille mais depuis Tokyo, je n'ai pas eu trop l'occasion de m'ennuyer: il y a eu déjà Tokyo, puis mon Homestay à Shizuoka, Hiroshima et Miyajima. A Nagoya, il s'est passé des petites choses par-ici et par-là, rien de révolutionnaire mais suffisant amusantes pour avoir suscité un "certain intérêt" en ma personne. J'ai décidé de ne pas en parler sur le blog. Et puis, cela ne vous intéressait sans doute pas. :P

Au Japon, cela a été les grosses soldes, j'ai pu m'adonner une fois de plus à une de mes activités maladives: le shopping. J'ai acheté des choses utiles (un pull, une nouvelle paire de chaussure) et d'autres moins (un nouveau strap pour mon téléphone portable - j'en avais déjà 4). On m'a fait découvrir une châine de magasin: Tokyu Hands. Ils vendent de tous! ça sera parfait pour acheter les "omiage" à rapporter pour les membres de ma famille et mes amis. \(^o^)/

Je suis allée me faire couper les cheveux. Cela aurait été inutile à préciser si l'on ne m'avait pas lavée les cheveux complètement allongée et s'ils ne s'étaient pas mis à deux pour me les sécher et pour me les coiffer... Sinon, j'ai pas payé plus qu'en France, une trentaine d'euros environ.

Et pour finir ce post "je raconte ma vie": aujourd'hui, j'ai acheté des FRAISES! En fait, cela fait plus de trois semaines que j'en voyais sur les étalages du supermarché (Jusco, toujours). C'est la saison apparrement! Elles coûtent assez cher (500 yens, la barquette de 9 transgéniques dans un supermarché lambda) mais une copine en a trouvé à 300 yens et je lui ai demandé d'en acheter pour moi. Demain, c'est l'anniversaire de la copine en question, j'ai prévu de lui faire un mille-crêpes (je vous épargne la version katakana) avec des bananes et des fraises. Ce sera son gâteau d'anniversaire. ;)


また、ねー!(mata neee!)


行こう、広島!

(Ikou! Hiroshima. Allons-y, à Hiroshima!)


Vendredi dernier, je me suis encore "warpée". Cette fois-ci, ma destination n'était pas Tokyo mais Hiroshima.

La ville, complètement détruite à la suite du bombardement du 6 août 1945 (j'ose espérer à ne pas avoir à vous en rappeler le contexte), a rapidement été reconstruite et s'est plutôt bien développée depuis. Elle n'en demeure pas moins paisible et charmante. Il y a pas mal de sites à voir: le Dôme de Hiroshima, le Mémorial de la paix et le Musée (bien évidemment), le château de Hiroshima, quelques temples et autres lieux moins symboliques. Je pense qu'une visite complète de la ville peut se faire en une journée bien chargée ou tranquillement en deux jours. Un réseau de tramway facilite les déplacements en ville mais une paire de jambes (ou de roues) peut suffire. Il faut ajouter une journée en plus, si l'on veut visiter aussi Miyajima, l'île sacrée.

J'ai organisé ce voyage seule sans guide particulier. J'avais néanmoins fait quelques recherches sur Internet pour savoir quoi visiter, quoi manger, etc. La ville se découvre facilement à pied. Je n'ai utilisé les transports en commun que pour me rendre à Miyajima. Il est facile de se repérer dans la ville : tout est bien quadrillée et pas si grand que ça.

Jour 1 - vendredi - arrivée à Hiroshima

Ayant cours le matin, je n'ai pu arriver que dans l'après-midi (15h). Après avoir déposé ma valise à l'hôtel, je me suis partie à la découverte de la ville. J'ai suivi la ligne de tramway. Je me suis retrouvée au building de la NHK où je me suis arrêtée pour faire une pause (au Starbucks). Après être revenue sur mes pas, j'ai parcouru la galerie marchande Hondori, fait quelques magasins (c'était les soldes) et dîné au village de l'okonomiyaki.

Okonomiyaki-mura n'est pas une petite rue ou un quartier, c'est un building dont trois étages entiers sont occupés par des restaurants spécialisés dans l'okonomiyaki du style de Hiroshima. Contrairement au style d'Osaka où tout est mélangé puis cuît sur le teppan, l'okonomiyaki de Hiroshima est cuît par couche sur le teppan : d'abord, la petite crêpe de farine et d'eau, le chou et le soja mungo, les nouilles, la sauce, la garniture de viande/poisson mélangés à l'oeuf. Personnellement, j'ai trouvé ça assez sec, mon style préféré reste de loin celui d'Osaka.

Jour 2 - samedi - visite à Miyajima

Miyajima est considéré comme l'une des trois merveilles du Japon. C'est une île qui ne se situe pas très loin de Hiroshima: l'on doit d'abord se rendre à Miyajiguchi pour prendre le ferry. Du port, tout peut se faire à pied (enfin presque). Par chance, ce jour-là, il faisait beau, quoique un peu froid.
Une fois arrivée sur l'île, je me suis rendue au torii géant planté dans l'eau ou plutôt le sable, la marée étant encore basse. J'ai visité le temple Tsukushima duquel on a une belle vue de la mer et de l'autre rive, le temple bouddhiste Daisho-in, l'un des plus grands de la région et le Senjokaku. J'ai aussi vu une pagode à deux étages et une autre à 5.

A midi, j'ai mangé dans un des restaurants qui proposait de l'"anagomeshi" (un donburi avec une sorte de petite d'anguille grillée). Avec les huîtres, c'est l'une des spécialités de la région. N'appréciant pas les huîtres, qu'elles soient cuîtes ou crues, j'ai préféré diriger pour l'autre option. Encore de l'anguille me direz vous, j'ai pour prétextes qu'il ne s'agit pas du même poisson et que le mode de cuisson est différent. Le goût aussi, était différent, moins dénaturé, plus simple probablement.

Une fois reposée, j'ai décidé de gravir le mont Misen. 'Gravir' est un bien grand mot. Je me suis contentée de monter jusqu'au parc Momijidani et de prendre le téléphérique. Une fois en haut, il a quand même fallu descendre et monter des escaliers pendant une heure pour parvenir au sommet en passant par quelques sanctuaires et petits temples. La vue y est vraiment magnifique: on y voit de la montagne, de la mer, d'autres îles, le ciel... C'est vert, c'est bleu... La montée valait vraiment le coup. L'on comprend pourquoi les japonais considèrent l'île comme sacrée. Personnellement, j'avais l'impression d'être tombée dans un film de Miyazaki.

Une fois redescendue, je me suis rendue dans un petit café qui servait l'un des meilleurs cheesecakes que j'ai pu manger (il est juste en bas de la pagode à 5 étages et du Senjoku). Un petit tour dans la rue Omotesando pour acheter des souvenirs et c'est reparti!

Jour 3 - dimanche - émouvant Hiroshima

Pour mon dernier jour, j'aurai pu louer un vélo. Ma paresse a néanmoins eu raison de moi et mes jambes m'ont finalement transportée toute la journée. Je me suis d'abord arrêtée au musée de la préfectoral de Hiroshima qui disposait d'une collection d'art contemporain occidental. Il y avait même un Dali!Du musée, on peut avoir accès au jardin Shukkeien. Shukkein est un charmant jardin de style japonais dessiné au 17e siècle. L'on peut s'y promener, admirer les petits paysages, c'est assez agréable. A l'intérieur du jardin, il y a aussi quelques petits salons de thé. Après avoir un petit thé et une soupe d'azuki, je me suis dirigée vers le château de Hiroshima.

Vers midi, je suis parvenue au Dôme de Hiroshima, symbole de la ville et du 6 août 1945. C'est l'un des bâtiments (s'il y en a plusieurs) qui ne s'est pas entièrement écroulé et qui a été conservé en mémoire de la Seconde guerre mondiale. Après avoir déjeuné, je suis allée au musée de la Paix. On m'avait prévenue que cela serait 'intense', émouvant... ça l'était vraiment...

J'ai flâné le reste de l'après-midi. Pour dîner, je me suis arrêtée dans l'un des trois café-restaurants au bord de la rivière Kyobashi. Ensuite, j'ai sagement attendu mon car de retour à la gare.

いじょうです!

これは何ですか!

Kore ha nan desu ka?

Qu'est-ce qu'est?


よくわかリせんがおいしいですよ!

Yoku wakarimasen ga oishii desu yo!

Je ne sais pas vraiment mais c'est bon!


Tokyo, mon amour (2)

Mon court séjour à Tokyo méritait bien un second article. Cette fois-ci, ce sera un post collage de photos (pourries, prises avec mon ketai). Pour agrandir les montages, il suffit de cliquer dessus.

明けましておめでとうございます!

J'ai passé le nouvel an chez une famille japonaise quelque part à Shizuoka. J'ai pu ainsi expérimenté le mode de vie des japonais à la traditionnelle ainsi que le shogatsu.

Le nouvel an japonais est assez différent du nouvel an français (et européen) : il se fête généralement en famille (et pas entre amis), s'étale sur 3 jours, du 31 décembre au 2 janvier, et a une forte connotation religieuse. L'année 2009 était l'année du boeuf, 2010 sera celle du tigre.

Le 31 au soir, nous avons mangé de la viande cuite au barbecue traditionel japonais et de l'oden. Nous avons ensuite regardé ensemble le concert de fin d'année de la chaîne NHK. Vers 23h30, on a mangé des sobas "pour se tourner vers l'avenir". Les sobas, en raison de leur longueur, sont censés nous apporter longévité. A minuit, on s'est souhaité une bonne année : "Akemashite omedetou gozaimasu! Kotoshi mo yoroshiku oneigaishimasu!". Le grand père est ensuite passé et nous sommes tous allés au temple shinto pour prier et boire une boisson censée nous apporter le bonheur.

Le lendemain, au petit-déjeuner/déjeuner, nous avons mangé un plat (préparé la veille) composé d'aliments ayant une signification particulière : une soupe au mochi, des oeufs d'un poisson (dont je me souviens plus le nom) pour sa fécondité, du renkon encore pour se tourner vers l'avenir, du poisson en pâté et sous forme caramélisée, des patates douces en purée, etc. Il s'agit d'un rituel. Il faut manger au moins un peu de tous les aliments. Le soir, nous sommes allés dîner chez la grande soeur de la mère. Elle avait préparé des temakis (sushi à rouler soi-même avec ses mains). A la fin du repas, nous avons aussi pris du thé et mangé des wagashis.

Le 2 janvier, des amis de la famille sont venus et nous avons préparé des mochis. Les mochis sont des petites boules de pâte de riz pétri que l'on peut rouler dans diverses sauces ou poudre. Il y a trois manières d'en préparer : la première est traditionnelle, une fois le riz cuit, on le pétrit au marteau jusqu'à ce que ça devienne une pâte très moelleuse et plus ou moins collante, la deuxième est utilisée par ceux qui n'ont pas le marteau et son pétrin en bois, il suffit juste d'utiliser une machine spéciale et la troisième est sans doute la plus simple mais la moins délicieuse, il suffit de mélanger une farine spéciale mochi à de l'eau, un petit tour dans le four à micro-onde et c'est prêt. Nous nous sommes donc gavés de mochis tout l'après-midi. Mes préférés sont ceux au kinako! <3>