行こう、広島!

(Ikou! Hiroshima. Allons-y, à Hiroshima!)


Vendredi dernier, je me suis encore "warpée". Cette fois-ci, ma destination n'était pas Tokyo mais Hiroshima.

La ville, complètement détruite à la suite du bombardement du 6 août 1945 (j'ose espérer à ne pas avoir à vous en rappeler le contexte), a rapidement été reconstruite et s'est plutôt bien développée depuis. Elle n'en demeure pas moins paisible et charmante. Il y a pas mal de sites à voir: le Dôme de Hiroshima, le Mémorial de la paix et le Musée (bien évidemment), le château de Hiroshima, quelques temples et autres lieux moins symboliques. Je pense qu'une visite complète de la ville peut se faire en une journée bien chargée ou tranquillement en deux jours. Un réseau de tramway facilite les déplacements en ville mais une paire de jambes (ou de roues) peut suffire. Il faut ajouter une journée en plus, si l'on veut visiter aussi Miyajima, l'île sacrée.

J'ai organisé ce voyage seule sans guide particulier. J'avais néanmoins fait quelques recherches sur Internet pour savoir quoi visiter, quoi manger, etc. La ville se découvre facilement à pied. Je n'ai utilisé les transports en commun que pour me rendre à Miyajima. Il est facile de se repérer dans la ville : tout est bien quadrillée et pas si grand que ça.

Jour 1 - vendredi - arrivée à Hiroshima

Ayant cours le matin, je n'ai pu arriver que dans l'après-midi (15h). Après avoir déposé ma valise à l'hôtel, je me suis partie à la découverte de la ville. J'ai suivi la ligne de tramway. Je me suis retrouvée au building de la NHK où je me suis arrêtée pour faire une pause (au Starbucks). Après être revenue sur mes pas, j'ai parcouru la galerie marchande Hondori, fait quelques magasins (c'était les soldes) et dîné au village de l'okonomiyaki.

Okonomiyaki-mura n'est pas une petite rue ou un quartier, c'est un building dont trois étages entiers sont occupés par des restaurants spécialisés dans l'okonomiyaki du style de Hiroshima. Contrairement au style d'Osaka où tout est mélangé puis cuît sur le teppan, l'okonomiyaki de Hiroshima est cuît par couche sur le teppan : d'abord, la petite crêpe de farine et d'eau, le chou et le soja mungo, les nouilles, la sauce, la garniture de viande/poisson mélangés à l'oeuf. Personnellement, j'ai trouvé ça assez sec, mon style préféré reste de loin celui d'Osaka.

Jour 2 - samedi - visite à Miyajima

Miyajima est considéré comme l'une des trois merveilles du Japon. C'est une île qui ne se situe pas très loin de Hiroshima: l'on doit d'abord se rendre à Miyajiguchi pour prendre le ferry. Du port, tout peut se faire à pied (enfin presque). Par chance, ce jour-là, il faisait beau, quoique un peu froid.
Une fois arrivée sur l'île, je me suis rendue au torii géant planté dans l'eau ou plutôt le sable, la marée étant encore basse. J'ai visité le temple Tsukushima duquel on a une belle vue de la mer et de l'autre rive, le temple bouddhiste Daisho-in, l'un des plus grands de la région et le Senjokaku. J'ai aussi vu une pagode à deux étages et une autre à 5.

A midi, j'ai mangé dans un des restaurants qui proposait de l'"anagomeshi" (un donburi avec une sorte de petite d'anguille grillée). Avec les huîtres, c'est l'une des spécialités de la région. N'appréciant pas les huîtres, qu'elles soient cuîtes ou crues, j'ai préféré diriger pour l'autre option. Encore de l'anguille me direz vous, j'ai pour prétextes qu'il ne s'agit pas du même poisson et que le mode de cuisson est différent. Le goût aussi, était différent, moins dénaturé, plus simple probablement.

Une fois reposée, j'ai décidé de gravir le mont Misen. 'Gravir' est un bien grand mot. Je me suis contentée de monter jusqu'au parc Momijidani et de prendre le téléphérique. Une fois en haut, il a quand même fallu descendre et monter des escaliers pendant une heure pour parvenir au sommet en passant par quelques sanctuaires et petits temples. La vue y est vraiment magnifique: on y voit de la montagne, de la mer, d'autres îles, le ciel... C'est vert, c'est bleu... La montée valait vraiment le coup. L'on comprend pourquoi les japonais considèrent l'île comme sacrée. Personnellement, j'avais l'impression d'être tombée dans un film de Miyazaki.

Une fois redescendue, je me suis rendue dans un petit café qui servait l'un des meilleurs cheesecakes que j'ai pu manger (il est juste en bas de la pagode à 5 étages et du Senjoku). Un petit tour dans la rue Omotesando pour acheter des souvenirs et c'est reparti!

Jour 3 - dimanche - émouvant Hiroshima

Pour mon dernier jour, j'aurai pu louer un vélo. Ma paresse a néanmoins eu raison de moi et mes jambes m'ont finalement transportée toute la journée. Je me suis d'abord arrêtée au musée de la préfectoral de Hiroshima qui disposait d'une collection d'art contemporain occidental. Il y avait même un Dali!Du musée, on peut avoir accès au jardin Shukkeien. Shukkein est un charmant jardin de style japonais dessiné au 17e siècle. L'on peut s'y promener, admirer les petits paysages, c'est assez agréable. A l'intérieur du jardin, il y a aussi quelques petits salons de thé. Après avoir un petit thé et une soupe d'azuki, je me suis dirigée vers le château de Hiroshima.

Vers midi, je suis parvenue au Dôme de Hiroshima, symbole de la ville et du 6 août 1945. C'est l'un des bâtiments (s'il y en a plusieurs) qui ne s'est pas entièrement écroulé et qui a été conservé en mémoire de la Seconde guerre mondiale. Après avoir déjeuné, je suis allée au musée de la Paix. On m'avait prévenue que cela serait 'intense', émouvant... ça l'était vraiment...

J'ai flâné le reste de l'après-midi. Pour dîner, je me suis arrêtée dans l'un des trois café-restaurants au bord de la rivière Kyobashi. Ensuite, j'ai sagement attendu mon car de retour à la gare.

いじょうです!

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