Tokyo, mon amour (1)


Moins de 2 heures me séparent de Tokyo en Shinkansen, 6, en car. Si le trajet n'était pas aussi cher en Shinkansen (10 000 yens environ l'aller) ou aussi long en car, j'y serai sans doute retournée bien avant. Par rapport à mes deux précédents séjours, j'ai décidé de réserver dans un capsule-hôtel pas très loin de Shinjuku. Après y avoir séjournée près d'un mois dans cet arrondissement, je pense bien en avoir fait le tour. Outre le fait d'avoir dormi dans une case en bois, ce changement m'a permis de mieux connaître Shinjuku, son dédale de grands magasins, ses petits passages secrets, ses drôles de personnes... Je suis également retournée à Shibuya (toujours aussi peu intéressant), ai fait tous les étages du rugissant 109 et y ai survécu, à Harajuku & Omotesando (toujours aussi "peuplé" mais aussi trendy). J'ai visité de nouveaux quartiers/lieux : le marché de Tsukiji, Tsukishima, Todai, le sanctuaire de Nezu et Yanaka.

Le Marché de Tsukiji

Je n'avais pas prévu le fameux marché de Tokyo dans mon petit programme. Avec une amie, on s'y est retrouvée un peu par hasard en fin de matinée.
L'on ne trouve pas que du poisson dans les petites rue de ce marché : des légumes marinés, d'autres non marinés, des algues, des animaux empaillés (dont un crocodile), etc. Il y avait beaucoup de monde, particulièrement des obaasan et des ojisan (des vieux) qui n'hésitaient pas à se bousculer. Même à Harajuku, les jeunes sont plus civilisés...

Tsukishima

Il n'y a pas grand chose à Tsukishima excepté la fameuse rue de 50 restaurants spécialisés dans le monjayaki (la "monja street"). Le monjayaki est une spécialité de la région de Tokyo. La plupart le décrit comme une sorte d'okonomiyaki. Personnellement, je trouve que cela n'y ressemble pas tant que ça. Il s'agit certes d'une sorte de crêpe cuite sur un teppan mais le goût et la texture ne s'en rapprochent pas du tout. La manière de le cuisiner n'est pas non plus la même. Même si c'était bon, je préfère quand même les okonomiyakis, plus solide et dense.
Dans cette même rue, se trouve un petit vendeur de "melon pan" (pain au melon) et de tartes aux pommes ou aux patates douces. La tarte aux patates douces, toute dorée, était vraiment délicieuse. La petite chanson qu'il passait en boucle aurait pu l'inclure dans ses paroles : "ichiban suki na mono wa melon pan da! ichiban suki na mono wa suito poteto pai da!".

L'Université de Tokyo

Après avoir tant entendu parlé de l'Université de Tokyo (Tokyo daigaku, Todai en raccourci), j'ai voulu faire un tour sur le campus qui se situait sur mon chemin vers Nezu et Yanaka. A vrai dire, il n'y a pas grand chose à faire là-bas. Par rapport au campus de Meidai, l'architecture est très différente. C'est un mélange entre l'architecture victorienne et moderne... On se croirait presque en Angleterre.

Le sanctuaire Nezu

Le sanctuaire Nezu se situe au sud de Nippori. Il m'a rappeler le temple Fushimi au sud de Kyoto à cause de ses petits "tori" sous lesquels on pouvait passer en dessous. Il ne vaut pas néanmoins le détour, mieux vaut s'y arrêter s'il se trouve sur votre chemin.

Yanaka

C'est le quartier que j'ai préféré de cette journée. Il est constitué de petites rues composées de commerces et de restaurants. N'ayant pas d'itinéraire déterminé, l'on s'est contenté de se balader et de s'arrêter aux échoppes qui nous intéressaient. Cela ressemblait beaucoup à un matsuri, les boutiques remplaçant les stands mobiles. Il y avait quelques vendeurs de snack de patates douces. Les patates frites puis caramélisées sont un régal! A la fin de notre promenade, il y avait une boutique spécialisée dans des objets avec des chats tout mignons, "Necoaction".

冬休み / Fuyu yasumi

C'est enfin les vacances à Meidai, quoique ça dépend pour qui. Si moi, je suis en vacances depuis hier (23/12, 17h), d'autres étudiants étrangers l'étaient depuis le 22 et d'autres japonais ne le sauront pas avant après-demain (25/12). Les japonais ont beau "fêté" Noël, ce n'est pas pour autant un jour férié. Il n'y a pas non plus de vacances de Noël, ici, on appelle ça des vacances d'hiver. Le Nouvel an en est le pivot.

J'ai donc une dizaine de jours, sans cours, sans devoir, pour moi toute seule (enfin pas vraiment). Ce soir, j'ai prévu de célébrer Noël avec mes deux amis taïwanais et une amie franco-japonaise. Notre repas de Noël a été adapté à l'occasion : "nabe" (prononcez, nabé), bierre et bûche de Noël (j'ai trouvé quelque chose qui y ressemble). Aurevoir chère famille, dinde rôtie, foie gras, saumon fumé et champagne! Noël, ici, c'est entre amis ou amoureux!

Demain, je me "warpe" pour Tokyo. Cette fois-ci, j'ai réservé dans un capsule hôtel à Shinjuku. J'ai prévu de visiter les derniers quartiers que je n'ai pas encore visité (Yanaka, Tsukishima) et de revoir quelques connaissances. J'ai vraiment hâte de voir Tokyo en fin d'année! Malheureusement, je n'y resterai pas longtemps : je repars le 28 au soir (en car/bus de nuit, réservé aux femmes).

Pour le Nouvel an, je vais squatter chez une famille japonais pour faire l'expérience du shôgatsu (正月). Je séjournerai chez eux du 30 décembre au 2 janvier. Je ne sais pas trop comment cela va se passer. Je leur ai envoyé un mail, deux même, mais je n'ai pas encore eu de réponse de leur part... m(._.)m

Entre deux, j'ai aussi prévu de me faire couper les cheveux (frange-dégradé-pointes) et d'aller au cinéma.

メリクリスマス! (Pour ceux qui ne savent pas lire : meri kurisumasu!)

Hitsumabushi (ひつまぶし)

Encore de l'anguille? Oui, certes mais pas n'importe quel plat.

Hier, j'ai mangé un "hitsumabushi", une spécialité de Nagoya. La base est un unagi-don mais c'est plus que ça. Après avoir divisé son bol en quatre, chaque partie est mangé de manière différente : "nature", avec du negi, à la "ochazuke", et enfin comme l'on préfère. Pour une explication plus claire, vous pouvez jeter un coup d'oeil à ce lien.

Je ne suis pas retournée à Atsuta Houraiken. Si un jour, vous passez à Nagoya, préférez ce restaurant : Hitsumabushi à la gare de Nagoya, légèrement moins cher mais largement meilleur.

La flemme dans la peau

J'ai la flemme :

  • De me réveiller uniquement pour descendre mes poubelles (7h30)
  • De sortir de mon lit. Il fait trop froid.
  • De faire mon lit
  • De faire la vaiselle
  • D'aller au cours de japonais le jeudi (16h30-18h00)
  • De faire mes exercices de japonais en ligne et ceux de compréhension orale à rendre
  • D'apprendre mes kanji

Rien que ça? Oui, pour l'instant.

La nuit dernière, il a vaguement neigé entre 1 heure et 3 heures du matin. Il a tellement neigé qu'à l'heure où je me suis levée (10h), les branches des arbres en étaient à peine recouvertes et qu'une heure plus tard, il n'y avait plus rien... Il ne fait sans doute pas assez froid pour que la neige tienne. Nagoya ne deviendra pas blanche aujourd'hui. J'aurai tant aimé prendre une photo. Que c'est bête, neeee!

Aujourd'hui, j'ai décidé de ne rien faire. J'avais envie de me reposer et de coocooner. Cet après-midi, je me suis donc goinfrée de marshmallow, bu plein de thé bien chaud. Ce soir, j'ai prévu de me préparer des pâtes bacon-champignon-crème. Il ne manque plus que quelques poèmes de Baudelaine, quelques heures heures sur le Net, le dernier album de Nolween Leroy (pas si mal que ça) et un épisode de HYMYM et mon samedi sera clos.

Autres choses à ajouter? Oui, c'est bientôt les vacances et ceci est du chocolat.

Love for Uniqlo

Juste parce que j'adore leurs vêtements et que grâce à ma nouvelle doudoune, je n'aurai pas froid cet hiver...



Journée d'hier

Ma journée avait pourtant bien commencé : il faisait beau et j'allais déjeuner avec une copine taïwanaise dans un restaurant assez réputé.

Ayant du mal à trouver le restaurant, on se décide à demander de l'aide aux passants. Je cherche du regard une personne susceptiple de nous indiquer le chemin, une fois trouvée, je lui lance un "sumimasen, (nom du restaurant) ha doko desu ka?" et j'ai droit à un sec "wakannai desu" après qu'elle m'ait tournée le dos sans avoir pris la peine de m'écouter. Apparement ce restaurant n'était pas la seule chose qu'elle ignorait, la politesse pouvait y être incluse. Les c*nn*ss*s japonaises (et moches en passant), ça existe! Finalement, nous trouvons ce fameux restaurant et après une trentaine minutes d'attente, nous voilà enfin assises aux comptoirs et donc devant la cuisine, prêtes à commander notre unagi-don.

Après le déjeuner, nous nous sommes quittées et je suis allée faire un peu de shopping et du repérage de Noël à Sakae. En me dirigeant vers le métro pour aller faire mes courses à Yagato, je me rends compte que j'ai perdu mon écharpe. Je suis donc retournée sur mes pas et ai demandé à deux magasins s'il n'avait rien trouvé (ça m'a pris un peu moins d'une heure) sans pouvoir pour autant la retrouver. Je l'aimais bien cette écharpe. La poisse, encore..

Après mes courses, je décide de manger un taiyaki (vous savez ce gâteau fourré à l'azuki en forme de poisson) pour "améliorer" cette journée et comme j'ai la poisse, celui là n'était ni mauvais ni bon, j'aurais dû me l'acheter quand j'étais encore à Osu, une heure auparavent...

Après être rentrée, je décide d'aller aux Toys "R" Us qui n'est pas très loin du campus. Me disant qu'il y aurait bien des peluches Hello Kitty, my Melody et Kiki, je m'y rends tranquillement. Et bah non, il n'y avait point de Kitty-chan ni de Melody-chan, ni de Monchihi (Kiki) non plus. Je reprends donc le métro, direction le grand magasin le plus proche (Mitsukoshi à Hoshigaoka). A mon arrivée, le magasin était encore ouvert (ouf), j'y rentre, prend l'escalator pour me rentre à l'étage des enfants qui s'est avéré fermé (bah non, pas ouf). La poisse toujours...

Comme je suis obstinée, je retourne à Sakae pour aller dans un autre grand magasin qui n'était pas encore fermé. Et hop, en deux-trois mouvements, My Melody, Kiki fille et Kiki géant (pas le transgénique) sont dans mes bras. La vendeuse me raccompagne jusqu'à l'ascenseur avant de me donner mes achats. J'ai eu aussi droit à une dizaine de remerciements des vendeurs de l'étage des jouets jusqu'au sous-sol (rayon alimentaire) à mon passage... Il est 20 heures. La journée ne finit pas si mal. Je vais pouvoir enfin rentrer.

Un gros calin à mon nouveau bébé (Kiki géant, les deux autres sont pour mes nièces) et ça va mieux.

"C'était quoi cette journée?" ?(・_・;?

Unagi‐don

Hier, je suis allée à Atsuta Houraiken, un restaurant spécialisé dans l'anguille assez réputé à Nagoya. Me fiant à la réputation du restaurant, j'ai commandé un simple unagi-don (anguille grillée sur bol de riz)...

Pour être honnête, j'ai été déçue : c'était gras et l'huile utilisée l'était sans doute trop, le goût de l'anguille, normalement fin, en était "tué". J'en ai préféré mon dessert, une boule de glace au matcha...

International Fair

Hier, l'assocation des étudiants de la faculté de droit ont organisé une "International Fair". Ils ont demandé à certains étudiants étrangers (dont moi-même) de cuisiner un plat typique de leurs pays. Après avoir hésiter entre des crêpes et du pain perdu, j'ai décidé de leur donné une leçon de crêpes parce que les crêpes, à la japonaise, ça donne ça :

On obtient une crêpe roulée en forme de cône et garnie de plein de (bonnes) choses : fruits, chocolat, chantilly, sirop et j'en passe... On est loin de notre traditionnelle crêpe bretonne beurre-sucre toute plate.

J'ai donc cuisiné une trentaine de crêpes (peut-être un peu plus) avec quelques étudiants japonais qui au final, ont admis, que c'était facile à faire et que c'était délicieux avec du sucre. Cela aurait été parfait si j'avais ma crêpière Tefal au lieu d'un wok, j'aurai utilisé moins de beurre.

La soirée s'est bien passée, j'ai pu goûter à pleins de plats venant de la Suède, du Brésil, de Chine, de Taïwan, du Vietnam ou encore de la Corée. Mes crêpes sont parties en un peu plus de 5 minutes peut-être 10. La majorité des personnes présentes s'était précipitée sur les autres stands - j'avoue que celui du Brésil étaient particulièrement alléchant - mais la plupart l'a regretté après. Hihi! (o^v^o)

後2か月

Deux mois et demi ont passé que me voilà déjà arrivée à la moitié de mon séjour au Japon.
Je me suis dit qu'une petite mise au point était nécessaire bien que je ne sache vraiment de quoi je désirais parler...

...

Le Japon et les japonais

Comme vous avez peut-être pu le remarquer, le Japon était un pays qui m'intéressait énormément bien avant que je n'envisage d'y aller. La culture japonaise m'intriguait en bien comme en mal, j'en étais devenue presque fascinée. Je ne me considère pas pour autant comme une otaku française aveuglée par un Japon idéalisé voire déitisé. Je sais très bien que la société japonaise rencontre actuellement divers problèmes à plusieurs niveaux. Après tout, nulle société n'est réellement parfaite. Il n'en est moins que savoir quelque chose est bien différent que de s'en rendre compte soi-même. Néanmoins, je peux vous affirmer ceci : le Japon est un pays humain. Ne vous y méprenez pas, ce n'est (n'était?) pas si évident.
L'image véhiculée du Japon est assez mal galvaudée par les médias occidentaux. Depuis une ou deux décennies, le Japon est associé à une culture otaku (restreintes aux mangas, animés et jeux vidéos), à des extravagances vestimentaires et à des émissions où des japonais font les débiles. L'on en a presque oublié qu'il a su conserver sa part traditionnelle et qu'il s'agit de la deuxième puissance économique mondiale. Les fourmies "kawaii" aurait-elles remplacées les ouvrières?
Ne vous y méprenez donc pas, le Japon est un pays moderne, très urbanisé certes mais pas à 100%. Avec 30% de surface habitée, il est toujours possible de se rendre dans des contrées plus rurales et naturelles...
Le pays du manga comme certains aiment le nommer n'est pas si "manga" que l'on aimerait le croire. Le phénomène otaku (toujours au sens occidental du terme) est peut-être présent au Japon, il n'en est pas le plus représentatif de cette société. La plupart des japonais à qui j'ai pu parler ne lit même pas de manga. Tous les japonais s'adonnent encore moins au cosplay et autres extravagances vestimentaires. Les jeunes comme ceux photographiés dans les livres Fruits ou encore Gothic Lolita aux éditions Phaidon ne représentent qu'une minorité, le dresscode ambiant étant costume-cravate pour les hommes et tailleur plus ou moins casual pour les femmes. Au Japon, l'on ne s'habille pas comme on veut à tous les âges. Il est vrai qu'en principe, ici, personne ne fera de remarque si vous êtes habillés de manière voyante, provocante ou autre. L'on peut appeler ça de la tolérance (tout comme de l'indifférence.
Cela fait néanmois parti de l'éthos japonais :
Les japonais ont aussi une capacité incroyable à accepter les choses. Ils se posent peu de question. Le pourquoi, du comment, si appréciés des français, trouvent souvent cette même réponse : "parce que c'est comme cela". A vous de vous en contenter ou de trouver vous-même votre réponse.
Les japonais sont polis : ils disent rarement ce qu'il pense réellement particulièrement lorsque quelque chose ne leur plaise pas. Cela relève en partie de la langue japonaise elle-même où le non-dit est plus important que ce qui est dit. A vous, gaijin, de lire dans leurs pensées.
Les japonais sont prévenants : ils font très attention à leurs interlocuteurs et très à l'écoute (le fait que le verbe, noyau de la phrase, soit en fin de phrase, y est sans doute pour quelque chose).
La société japonaise n'en demeure pas moins très conformiste. Ici le politiquement correct s'assimile au moyennement correct. Le japonais typique suivra toujours le "mouvement ambiant". A un feu, rouge pour les piétons, il patientera jusqu'à ce que le bonhomme devienne vert et lui permette de passer cependant s'il voit une, deux, trois et plus traverser, il les suivra naturellement.

Autre chose à savoir, à la base, le terme "otaku" ne désigne pas uniquement un fanatique de manga, d'animé et de leurs produits dérivés, mais de manière général une passion virant jusqu'à l'obsession. Ici, on trouve des otakus de tout, cela inclut également certaines choses qui peuvent nous paraître insignifiantes (e.g. les petites voitures ou encore le pain français).


La vie au Japon

Le niveau de vie au Japon est assez élevé. Pour résumer, je dirai qu'il est très confortable de vivre ici, même si cela implique un coût qui s'avère relatif.
Les rues sont propres, les transports en commun aussi. Bus, métros et trains sont aussi très efficaces. Le service japonais est aussi sans doute l'un des meilleurs de ce monde : dès que vous entrez dans un magasin ou dans un restaurant, vous serez assommé d'un 'Irasshaimase' et d'un "arigatougozaimashita" en ressortant. Ici, serveur et vendeur sont aux petits soins du client. On a l'impression d'exister. Les conbinis sont aussi très pratiques car ils vendent un peu de tout et sont ouverts 24h/24. Les magasins sont aussi ouverts tous les jours même le dimanche.
Concernant le coût de la vie, je suis assez mitigée. Autant j'ai vu des prix et tarifs exorbitants, autant j'en ai vu défrayant toute concurrence. C'est au consommateur de s'informer et de faire son choiX. Je fais mes courses dans deux endroits : au supermarché (1 fois/semaine) et au 100 yens shop (2 fois/semaine). Au total, je dépense 2500 à 3000 yens (environ 20-24€). Par contre, cela ne comprend mes repas du midi en semaine. Le midi, je mange la plupart du temps à la fac soit à la cantine universitaire (shokudo) ou soit dans le lobby du "Ryugakusei center" après avoir acheté mon déjeuner au conbini du campus (env. 500 yens pour une boisson, un bento et un dessert). On trouve aussi beaucoup de restaurants bon marché où l'on peut manger pour environ de 700-800 yens (5-6€).
Pour m'installer, je suis allée au 100 yens shop et eu recours à Internet. Au total, j'en ai eu pour 10 000 yens maximum (80€). Heureusement, mon studio est meublé et la résidence fournit un service de location de futon. D'ailleurs, mon studio de 16 m² me coûte 15 000 yens (120€) par mois, toutes charges comprises (eau, électrivité, gaz). C'est 5 fois moins que mon studio à Paris et la moitié de ce que je paierai en résidence universitaire.
Il faut aussi que je paye mon assurance santé japonaise : 1600 yens par mois. Et les transports me reviennent à 3000 yens par mois
Au total, il me faut au minimum 42 000 yens (315€) pour vivre. Je me suis néanmoins réserver un budget de 80 000 yens (600€) pour m'amuser, faire du shopping et voyager.
Au final, la vie m'est moins chère ici qu'à Paris. Cependant, c'est en partie lié à mon statut de "special exchange student" (je n'ai pas, par exemple, à payer les 5000€ de frais de scolarité) et du fait que je vive sur le campus, j'en suis bien consciente.
Le Japon n'est pas un pays bon marché. Ici, la consommation est parfois tirée à l'excés : il faut dépenser pour s'amuser mais aussi pour réussir socialement (frais de scolarité, financement des cours privés). Mais ce n'est pas non plus un pays si cher par rapport aux autres pays développés.


Depuis mon arrivée, j'ai essayé de comprendre au mieux le Japon et de ne pas le juger avec mes yeux d'occidentale civilisée. Pour être honnête, je ne veux pas juger ce pays tout court. Néanmoins, je ne veux pas non plus tomber dans le relativisme culturel. J'avais juste envie de partager mes observations et ma situation.


わたしのこと (et moi?)

Ces deux mois et demi au Japon auraient-ils changé ma vie? Il est certainement trop tôt pour y répondre d'autant qu'il me reste encore deux mois et demi. Pour l'instant, j'ai fait de bonnes rencontres mais je ne pense pas qu'elles puissent modifier mon avenir.
Je me pose toujours des questions sur mon orientation professionnelle : retour en droit des affaires, virage au droit social ou carrément dans la recherche?
A mon retour en France, je vais devoir reprendre le rythme assassien avec ses horaires fous et la charge de travail auxquels je me suis déshabituée. Il faudra aussi que je valide mon M1, choisisse un M2, postule pour ce M2... J'envisage aussi la possibilité de revenir au Japon en tant que boursière du gouvernement japonais.

Plein de choses à accomplir en somme...

Back to Kyoto

J'ai profité du weekend dernier pour me rendre à Kyoto avec une copine taïwannaise. Nous sommes arrivées samedi midi et sommes reparties le lendemain en début de soirée. La ville était encore plus belle que la fois où je l'ai visitée en août. A ce que j'ai pu comprendre, l'automne est l'une des saisons idéales pour s'y rendre, l'autre saison étant le printemps. Il me restait encore plein de lieux à visiter!

A peine arrivée, nous avons achetés un bento que nous avons mangé rapidement devant la gare. Une fois nos pass achetés, nous avons pris le bus, direction le Kinkaju-ji (le Pavillon d'or). Le Kinkaku-ji est l'un des temples incontournables de Kyoto. Je dirai qu'il s'agit d'une petite merveille entièrement recouverte de feuilles d'or. C'est beau à voir mais j'avoue que j'étais légèrement déçue : le pavillon paraît assez petit par rapport aux photos et il y avait beaucoup de touristes (jap). Ensuite, nous avons pris le métro pour nous rendre à Arashiyama. Arashiyama, comme son nom l'indique est une montagne. Elle se situe à l'ouest de Kyoto. A ses pieds, l'on y retrouve sans surprises des temples mais aussi un joli jardin (parc?) où l'on peut contempler des momijis. Malheureusement, nous y sommes allées trop tardivement et le parc était déjà fermé. Il y a également une forêt de bambous, illuminée la nuit au mois de décembre. L'on a néanmoins pu profiter de la petite rue marchande où petit bui-bui côtoient des magasins de souvenirs. J'y ai mangé une délicieuse brochette de dango mochi! C'est mou, c'est moelleux, c'est très bon. J'ai aussi goûté à la glace au matcha. Malgré ce qu'avait dit la Grosse Miamia, c'est délicieux. Nous sommes ensuite rentrée à notre auberge pour dormir.

Le lendemain, nous avons petit-déjeuner à l'auberge qui offre un buffet pour la modique somme de 680 yens. Bien repues, nous nous sommes rendue à Gion, le quartier des geishas. J'apprécie énormément ce quartier où on a l'impression d'avoir remonté le temps. J'y ai vu des geishas mais qu'on ne m'y trompe pas, c'étaient des fausses. J'ai aussi trouvé par hasard le Gion Corner, l'où des geishas se produisent (le Routard est vraiment merdique). On a ensuite enchaîné les temples : Yasaka, Tofukuji, Fushimi, Nishi-Hongaji, Higashi-Hongaji. Par manque de temps, on n'a pas pu aller au Chemin des philosophes (Testugaku no michi).

Le dernier lieu que j'ai vu de Kyoto est sa gare, toujours aussi animée avec ses petits restaurants et magasins. Cette gare est certainement l'exemple parfait du consumérisme flambant au Japon mais j'avoue que je l'adore, il y a même une boulangerie qui fait du BON pain avec une CROUTE qui CROUSTILLE. Ses pains portent aussi des noms français. Je me suis aussi racheté un yukata à Uniqlo (j'adore aussi cette marque). J'ai hâte de le porter. Il est tout noir avec des motifs de papillons. J'ai aussi rapporté des petits souvenirs des gâteaux triangulaires fourrés, des namayatsuhashi, (que j'ai déjà presque tout mangé, je garde une boîte pour ma tutrice) et des straps de feuilles d'érables.

Nous sommes rentrées à Nagoya de la même manière que nous en sommes parties i.e. en car. C'était beaucoup moins cher que le Shinkansen mais beaucoup plus long (3h l'aller, 6h au total). Kyoto le vaut bien. J'ai pris une centaine de photos, vous pouvez les voir ICI.

A bientôt!

Yaki imo

L'automne est une saison assez appréciée des japonais : les arbres, plus particulièrement les érables ("momiji") se parent de toutes les couleurs et le temps est beaucoup plus agréable qu'en été, la température avoisinant les 10°. C'est notamment à cette période que les japonais organisent des "barbecues" de patate douce : le "yaki imo". Explications.

Contrairement à la France, il semble n'avoir que deux sortes de pommes de terre au Japon : la patate traditionnelle qui sert pour tout notamment le "curryrice" et la "Satsuma imo", une sorte de patate douce cultivée dans la région de Satsuma. C'est cette dernière qui est utilisée pour le "yaki imo". La "Satsuma imo" perd une partie de son nom d'origine, devenant la "yaki imo" en étant recouverte d'une feuille d'aluminium puis cuite entière sur les braises d'un barbecue. C'est sucré. C'est bon mais ch'est chaud!

Lundi dernier (24/11) était férié. J'ai été conviée à un "yaki imo" organisé par une association d'étudiants de la fac de Nagoya dans un parc public près de Jiyugaoka. J'y ai donc passé l'après-midi avec d'autres étudiants (étrangers et japonais) à manger ces patates douces, à discuter et à faire du frisbee (si, si!). Les événements étudiants se font rares en ce moment, il faut en profiter même s'ils sont toujours aussi sages...

En rentrant, j'ai pu assister à un joli coucher de soleil dont voici une photo.


子どもと木 (des enfants et des arbres)

Dimanche dernier, je me suis rendue au temple Atsu pour assister au Shichi-go-san. Il s'agit d'une fête durant laquelle, les familles amènent leurs filles de 3 et 7 ans et leurs garçons de 5 ans, vêtus de kimonos, au temple pour leur porter chance. C'était la première fois que je voyais autant d'enfants au Japon! Les petits étaient vraiment mignons dans leurs vêtements traditionnels de toutes les couleurs (les parents étaient en costumes/tailleurs noirs)!

L'après-midi, je suis allée visité le musée Tokugawa ainsi que le parc qui entourait le bâtiment. La plupart des arbres était devenue orange et jaune. C'est vraiment l'automne! D'ailleurs la température a diminué ces derniers jours et stagne aux alentours des 10°C. J'essaye de ne pas trop m'en plaindre mais j'ai quand même froid. (+_+)

Nikomi Udon

Aujourd'hui, j'ai pu goûter à une spécialité de Nagoya : le "nikomi udon". Le "nikomi udon" est un mix entre des nouilles en soupe et un ragoût. A l'intérieur, on y retrouve des "udon" plats assez épais, un oeuf, du miso et de la garniture (surimi, champignons, oignons nouveaux, algues). C'était très bon bien que ma photo ne le montre pas vraiment!

Allez en prison, ne passez pas par la case départ...

Jeudi dernier, je suis allée visiter la prison de Nagoya. Il ne s'agissait pas d'une visite dans le sens touristique du terme. Il s'agissait plus de nous faire découvrir le système carcéral au Japon dans le cadre de mon cours d'institutions judiciaires japonaises. J'avoue que dans le car, j'appréhendais assez cette visite, m'attendant au pire, le professeur ayant annoncé qu'il y avait un magasin de souvenirs (sic).

Finalement, le contenu de la visite était politiquement correct. Après notre arrivée, on nous a installé dans une salle et un agent nous a présenté la prison de Nagoya (capacité, emploi du temps des prisonniers, etc). Puis on nous a montré quelques prisons (vides) ainsi que les salles communes (salle de bain, salles à manger, lieu de travail). Le magasin de souvenirs étant fermé, nous n'avons pas pu y entrer. Nous n'avons ni rencontré ni vu de prisonnier. Prendre des photos dans l'enceinte de la photo était interdit.

Les prisonniers au Japon (mis à part ceux condamnés à la peine de mort) semblent bien mieux lotis que les prisonniers en France. Ils sont soumis à une discipline stricte mais il n'y a pas apparemment de problèmes de capacité ou sanitaires...

秋だ!

C'est l'automne! Même si le ciel est toujours aussi bleu et le soleil au beau fixe, la température a baissé (mais pas tant que ça) et les arbres ont commencé à se parer de feuilles rouges, oranges et jaunes. Dimanche, je vais pouvoir les admirer au Tokugawa-en! J'espère qu'il fera beau, les photos seront encore plus jolies... (^o^)

C'est aussi la saison des kakis et des clémentines! Miam!

いただきます!

Aujourd'hui, j'ai décidé de vous parler de nourriture et de cuisine. Certains d'entre-vous doivent se demander comment une fille qui a vécu en France peut survivre d'un point de vue gustatif au Japon.

Tout d'abord, il y a certaines choses que vous devez savoir :
  • J'aime la cuisine japonaise, habitant à Paris, j'ai pu goûter différents plats et même en préparer moi-même.
  • J'aime faire des expériences culinaires bizarres (mais pas douteuses, nee!).
  • J'ai une kitchenette dans ma chambre.
La cuisine japonaise ne m'est donc pas étrangère, en venant ici, je savais très bien à quoi m'attendre. La seule différence est qu'ici, c'est beaucoup moins cher et que les sushis sont meilleurs. Inversement, les restaurants français (occidentaux, également) sont chers et loin d'être bons. Sans étonnement, il est aussi difficile de trouver certains aliments typiquement français notamment le fromage et la bonne baguette qui croustille.^^ A 1000 yens la portion de fromage (8€), on s'en passe... Les yaourts coûtent très cher (100 yens minimum, le petit pot aussi gros qu'un petit suisse) et il est impossible de trouver des compotes! J'ai donc décidé de m'adapter au régime japonais.

Au petit-déjeuner, habituellement, je mange du pain de mie avec du beurre et de la confiture accompagné d'un verre de lait et d'une tasse de thé, parfois d'un fruit. Sachez que le pain japonais n'est pas terrible, la croûte (si l'on peut l'appeler ainsi) est toute molle et la mie n'est pas très aérée. Par contre, ils font un excellent pain de mie. C'est tout un concept : il se vend par carré de 380 grammes, découpés en tranches de 4, 5, 6, 8 ou 10. Personnellement, j'ai une préférence pour celui de 6 tranches.

Récemment, je me suis préparée des pancakes. Ils vendent une farine spéciale, il suffit de rajouter du lait et des œufs. J'avais pris la moins chère pour tester et c'était quand même bon! Les pancakes étaient bien gonflés et moelleux. (^_-)

Le midi, je suis généralement à la fac donc je m'achète un bentô ou tout simplement un truc à manger au conbini. Ils vendent de tout : des pâtes à l'italienne (pas si mauvaise qu'elles en ont l'air), des sandwichs triangulaires, des plats japonais, des onigiris, des nikumans, et de l'oden. Actuellement, j'ai une préférence pour les nikumans. Ce sont des sortes de brioches fourrées avec de la viande et cuites à la vapeur. Ce n'est pas typiquement japonais. Je pense que ça vient plutôt de Chine, les vietnamiens en mangent également. Je n'ai pas encore goûté à l'oden mais ça ne saurait tarder...

Pour le 4 heures, je grignote un truc sucré acheté encore au conbini : une part de gâteau, des biscuits, etc. Leurs parts de quatre-quarts sont particulièrement bonnes! De temps en temps, j'essaye une pâtisserie japonaise. Une fois, j'ai mangé un manju veurt fourré aux haricots rouges : beurk! Je pensais que la pâte verte était faite à base de thé mais ça devait être des algues... Une autre fois, j'ai mangé un taiyaki, c'était délicieux!

Et enfin pour dîner, je me prépare un peu de tout : une soupe instantanée, des ramens, (en photo, pour la recette, c'est ici) des nouilles sautées avec des légumes, du curry-rice, etc. Je teste plein de nouvelles recettes trouvées sur Internet ou encore vue à la TV.

Généralement, je fais mes courses dans un supermarché et dans un 100 yens conbinis (tous les produits sont vendus à 100 yens + la TVA de 5%). J'en ai pour une trentaine d'euros pas semaine. Ce qui est assez raisonnable. Les fruits et légumes coûtent assez cher récemment mais on m'a indiqué un autre supermarché "Tachiya" un peu loin du campus mais vendant de tout à bas prix.

J'espère que cela vous a intéressé.

ごちそうさま! (gochisôsama, litt. "j'ai bien mangé, merci")

En titre : itadakimasu, équivalent de notre "bon appétit" mais litt. cela signifie, "je m'apprête à manger".

Qui veut une pomme?

Hier, j'ai participé à un voyage organisé par une association pour promouvoir les relations entre étudiants japonais et étrangers. Celui d'hier proposait de découvrir la ville de Nagano. Le prix du voyage, 2000 yens, incluait le trajet, le repas du midi et les activités de la journée.

On avait rendez-vous à 8h devant l'auditorium Toyota du campus (à 5 minutes de l'International residence) mais les cars ne sont partis qu'à 9h... Le trajet s'est bien passé et les paysages sont plaisants à regarder particulièrement en cette saison. Vers 11h, nous sommes arrivés au temple Zenko-ji, temple bouddhiste, qui s'est également fait remarquer récemment pour avoir refusé d'accueillir la flamme olympique. Ensuite, vers midi nous sommes allés déjeuner : des rangées de tables de soba et tempuras ne demandaient qu'à être dévorés. Le repas était bien complet : il y avait également un bol de riz, du tofu et des brochettes de riz.^^ Plus que repus, nous sommes ensuite allée dans une fabrique de Mizuhiki (art traditionnel japonais utilisant des cordes pour confectionner des nœuds ou des figures). Et enfin, nous sommes allées dans un verger de la région pour cueillir, manger des pommes (autant qu'on en voulait) et faire des tartes! J'y ai même mangé l'une des meilleures glaces "italiennes" : yaourt-myrtille.



Le voyage en soi était très sympa. Je ne pense pas qu'il ait permis de faire de nouvellesconnaissance : les étudiants restaient avec ceux qu'ils connaissaient déjà. Mon moment préféré a été la préparation des tartes. Faire des gâteaux me manque énormément!^^

J'ai uplodé d'autres photos dans ma galerie Google et sur FB.

Youhou, j'ai un ketai!

Je ne sais pas comment les étrangers ont réussi à ouvrir un compte bancaire dans une banque japonaise. A la Mistubishi UFJ Bank, j'ai été gentiment remerciée, pourquoi? Parce que au début, je n'avais pas d'Inkan, et ensuite parce que je n'avais pas de numéro de téléphone japonais... Je pense plutôt que c'est parce que je repars dans 4 mois, mais bon. Je me retrouve donc avec un Inkan qui ne va pas me servir (sauf si un jour je retourne au Japon en tant qu'expat' ou en tant qu'étudiante boursière du gouvernement japonais) et sans compte bancaire... Le seul point positif est que je n'ai pas finalement besoin d'un compte bancaire pour acheter un "ketai".

"Ketai" est le mot japonais pour téléphone portable. Je préfère utiliser le japonais pour désigner ce moyen de communication particulier. Comme vous devez sans doute le savoir, seuls les portables sur le système 3G fonctionnent au Japon. Je m'en suis procurée un, lorsque j'étais en France et acheté une carte sim Mobicarte afin de pouvoir communiquer en cas d'urgence lorsque je serai à Tokyo. Cependant, les communications coûtent chères et pour me téléphoner, je devais avoir un crédit suffisant. Donner mon numéro de téléphone aux japonais n'étaient pas non plus évident. La solution était d'acheter un "ketai".

J'ai opté pour l'offre de carte prépayée que propose Softbank. Le système est le même qu'en France : j'achète une carte (valable pendant 60 jours) de 3000 ou 5000 yens et mes communications en seront déduites. Il propose également une option Mail illimités (qui remplacent nos SMS) à 300 yens (aussi déduits du crédit) pour un mois. Le prix du "ketai" seul s'élève à 5080 yens. J'ai très envie de lui ajouter des strass et pleins de straps.^^

Pour finir, je vous invite à regarder la pub de Softbank avec les membres du groupe SMAP.


つかれた!

Cette semaine s'était annoncée particulièrement chargée entre le début des cours de japonais, les réunions d'orientation et la présentation de la bibliothèque centrale, etc. Résultat, j'ai manqué la réunion d'information (j'avais cours de japonais) ainsi que le tour de la bibliothèque (complètement oublié, il faisait beau et j'avais envie de partir à la découverte du campus).

Ce matin, je suis allée à Yagoto (à deux stations de Nagoya Daigaku) pour ouvrir un compte en banque avec ma tutrice, Maki-sempai. Arrivée là-bas, on nous explique que je dois avoir un "inkan", un tampon faisant office de signature au Japon pour pouvoir ouvrir un compte. J'ai donc dû me faire fabriquer un "inkan" avec mon nom de famille en katakana. Comme il ne sera pas prêt avant mardi, je ne pourrai pas ouvrir de compte d'ici là et acheter mon "ketai"...

J'ai néanmoins déjeuné avec Maki-sempai et goûté à ma première spécialité culinaire de Nagoya : le "miso-katsu". Il s'agit d'un tonkatsu classique avec une sauce à base de miso. C'était bon cela ne détrônera pas mon plat préféré : le "tempura moriawase".

Par ailleurs, j'ai découvert qu'il y avait un Jusco à Yagoto, si vous avez vu Shimotsuma Monogatari (Kamikaze Girls), vous saurez de quoi je parle.^^

Cette après-midi, je n'ai pas pu aller à mon cours de japonais. Avec la classe d'Institutions judiciaires japonaises, nous sommes allés visiter la station de police de la préfecture d'Aichi. C'était intéressant de voir comment la police japonaise fonctionne. J'ai ainsi appris qu'il y avait plus de 200 000 agents de police (section criminelle comprise) au Japon. La visite s'étant terminée vers 17 heures, il était trop tard pour rejoindre le cours de japonais.

J'ai ensuite fait des courses à Motoyama avant de rentrer à la résidence. Ce soir, il faut que je finisse ma présentation de la Constitution française de 1958 (en français)...

Et demain matin, j'ai une visite médicale à faire, juste avant ma présentation et le reste de mes cours...

つかれた! ("Tsukareta", je suis fatiguée)

Un petit tour sur le campus, ça vous tente?

L'une des entrées du campus, celle que j'emprunte en allant à mes cours

Un bout de la faculté de droit

Où aller?

Besoin d'un vélo?

Ou d'une moto?

Dieu va à l'école

Aujourd'hui, après avoir enchaîné 6 heures de cours (13h-19h30), j'ai décidé de vous parler de mes cours. Mon niveau de japonais étant encore trop faible, je ne peux assister et participer qu'aux cours de droit en anglais. A côté de ces cours, j'ai également des cours de japonais.

Les cours de droit

J'ai précisément 5 cours de droit :
  • Modern administrative law
  • Judicial Japanese Institutions
  • Legal and Business Ethics in Developping Countries
  • Political Though in Modern Europe
  • PSI 1 : Comparative Law and Politics
Je n'ai pas encore assisté au cours de droit administratif (lundi dernier était un jour férié). Néanmoins je pense que ce sera également un cours en petit comité, une trentaine d'étudiants maximum et ressemblera plus à des séances de travaux dirigés : l'évaluation est continue et il n'y a pas à proprement parler de gros examen. Le cours "PSI" est un cours assez particulier : il y aura certes un professeur qui supervise mais il s'agit d'un travail de groupe dont les membres sont chargés de présenter et faire découvrir son pays aux autres membres (japonais et autres). Au total, cela me fait 7 heures de cours par semaine (5 séances de 1h30).

Le cours de "pensées politiques" est, en ce qui me concerne sur la sellette. Je viens d'avoir les horaires de mes cours de japonais et celui du vendredi coïncide avec. Je pense prendre à la place un séminaire de droit économique même s'il se peut que je n'ai pas le niveau...

Edit : Bon, c'est fait, j'ai rejoint le séminaire de "Problems of International Economic Law".

Pour ma culture juridique personnelle, je suis également un cours de mon professeur-superviseur, une comparaison entre le droit japonais et le droit français.

Les cours de japonais

Mardi dernier, j'ai passé un test de niveau dont j'ai eu les résultats hier. Le test commun à toutes les classes (élémentaire, intermédiaire et confirmé) était assez frustrant. Néanmoins, après avoir étudié le japonais à la Mairie de Paris pendant deux ans, et terminé, seule, les chapitres correspondant au niveau 3, j'ai réussi à atteindre le niveau Elémentaire 2 (100 kanjis, 800 mots de vocabulaire). Pour être honnête, je dois connaître une soixantaine de kanjis et à peu près 1000 mots de vocabulaire. J'aurai donc 7 heures de cours par semaine, à raison d'une séance de 1h30 par jour (de lundi à vendredi).

Au total, j'ai donc 16h30 de cours par semaine, ce qui peut paraître beaucoup mais c'est beaucoup moins stressant que les cours que j'avais à Assas. La charge de travail me paraît aussi moindre par rapport à mon université d'origine (10 à 15 heures contre 5h à mon avis).

がんばります!

Dieu a (encore) oublié de descendre la poubelle

Quel superbe titre! Ne trouvez-vous pas? Ce fait, très insolite, m'a donné envie de vous parler du système de tri des ordures à Nagoya à défaut de vous poster de nouvelles photos (inexistantes) ou de vous parler de ma ballade de la gare de Nagoya au quartier d'Osu...

Tout d'abord, sachez qu'ici on fait une distinction entre ce qui est recyclable, ce qui est combustible mais pas recyclable et enfin ce qui n'est pas combustible ni recyclable. Il y a donc trois catégories. Au sein de ces catégories, il y a des sous-catégories. Ainsi, dans ce qui est recyclable, il faut séparer le plastique, de ce qui est en carton ou en papier. Et dans ce qui n'est pas combustible (et à proprement parler pas directement recyclable), il faut séparer les petits formats (30x30x30 cm) des grands. En ce qui concerne les détritus combustibles, il n'y a pas (heureusement) de distinction à faire. Est-ce clair?

Ensuite, sachez aussi qu'on ne sort pas ses ordures n'importe quand : chaque jour, entre 6h et 8h du matin, il faut descendre un type de sac qui correspond à l'une des catégories. Ainsi, le lundi, c'est les recyclables, le mardi, les combustibles, le mercredi, les incombustibles et le vendredi, à nouveau les combustibles... Les autres jours, il n'est pas permis de descendre la poubelle.

M'étant réveillée trop tard aujourd'hui, soit lundi, je n'ai pas pu jeter ma poubelle de déchets en plastique. Demain, je vais devoir créer un réveil spécial vide-ordure pour descendre mes combustibles... Passionnant n'est-ce pas?

Orientation, informations et un typhon

L'Université de Nagoya sait prendre soin de ses étudiants internationaux. Depuis mon arrivée, j'ai eu plusieurs meetings d'orientation et d'informations en tout genre... Il m'en reste encore puisque certains ont été annulés à cause du typhon qui passait dans la nuit de mercredi à jeudi. Il a beaucoup plu et il y avait beaucoup de vent. ちょっと こわかった! Depuis, il fait plus ou moins beau... Le temps, ici, est assez imprévisible comme vous avez pu le remarquer.

Concernant les cours, je me suis enfin décidée :
  • Développement du droit pénal japonais sous l'influence des droits étrangers et du droit international
  • Ethique en droit et en affaires dans les pays en développement
  • Institutions judiciaires japonaises
  • Pairs et support d'initiative : droit comparé et politiques
  • Etude comparée des théories politiques de l'Europe Moderne
En fait, la plupart des cours qui m'intéressait vraiment n'ont lieu qu'au 1er semestre soit le 2nd semestre pour les français, ou sont des cours annuels qu'il faut prendre à l'année... Tant pis!

Hier j'ai assisté à mon premier cours, celui d'institutions judiciaires. On est loin des cours magistraux auxquels j'avais droit à Paris 2. Cela ressemble plus à un TD : il y a une trentaine d'étudiants et chacun est invité à participer. Je pense que les autres ressemblent plus ou moins à ça également. Cet après-midi, j'ai le cours d'éthique (etc.) mais je ne sais pas à quelle heure exactement...

Les cours de japonais n'ont pas encore commencé. Il faut que je passe un test de niveau mardi prochain. En attendant, je révise et je révise. がんばります!

Sinon, j'ai enfin rencontré mon superviseur, très gentil également. Il est professeur à l'Université de Nagoya et est spécialisé dans l'histoire du droit français. Il parle français, ce qui facilite beaucoup la communication, quoique l'anglais ne me pose pas trop de problème en soi mais les accents étrangers... Il m'a aussi présentée ma tutrice, une étudiante japonaise en M2, qui prépare un mémoire également en histoire du droit français.

Globalement, cela se passe bien. Je commence à prendre mes marques sur le campus (à défaut de la ville). J'ai juste quelques soucis avec : les moustiques, mon chargeur à piles (qui ne fonctionne pas ici et donc pas d'appareil photo) et mon futon (qui me donne des allergies)... et aussi le système des poubelles...

また!

"Rainy days never stay"

Voici la jolie petite vue que j'ai en rentrant chez moi.

Celle que j'ai de ma fenêtre n'en vaut pas vraiment le coup.^^



Arrivée à Nagoya

Trois jours ont passé depuis mon arrivée à Nagoya. J'ai eu beaucoup de choses à faire!

J'ai pris le Shinkansen (un Nozomi) à la gare de Tokyo. Comme c'était l'heure de pointe (8h-9h30), je suis partie avec une bonne heure d'avance pour être sûre de ne pas manquer mon train. Nagoya est à 1h40 de Tokyo, le voyage a donc été rapide. Des étudiantes de l'Université de Nagoya sont venues me chercher à la gare de Nagoya et m'ont accompagnée tout au long de mes démarches administratives (résidence, fac, services d'immigration locaux).

La résidence

Comme prévu, je suis logée à l'International residence du campus. Elle est composé d'un bâtiment divisé en plusieurs bloc et fait 6 étages (7 floors). Mon studio est un peu plus grand que celui que j'avais à Paris. Il est meublé (banquette-lit, burau, table, chaises, etc) mais il n'y a ni ustensile de cuisine ni couvert. Sans décoration, il est un peu tristounet mais je vais arranger cela... Je suis au 5e étage (6th floor) et comme la résidence est située sur un plateau, j'ai une jolie vue sur la ville. Il y a néanmoins un inconvénient, je n'ai pas Internet dans ma "room". Je dois donc aller dans la salle commune. D'ailleurs, si vous avez une manière plus diplomatique de dire "Boulet, ta musique est pourrie, écoute-la avec des écouteurs!" et en anglais, faite le moi savoir.

Le campus

Je n'ai pas pu voir grand chose du campus. J'ai juste pu repérer le bureau de scolarité ainsi que le bâtiment de l'école de droit. Il est immense! En comparaison, Nanterre ne fait pas le poids.

Les cours n'ont pas encore commencé pour ma part. J'aurai une réunion d'orientation lundi. Concernant les cours de japonais, j'aurai un test de niveau le 13 octobre. Je vais devoir réviser!

Nagoya en soi

Pour l'instant, je n'ai pas vu grand chose de la ville. Je suis sûre de trois choses :
  • Les habitants de Nagoya sont réputés pour leur gentillesse. J'ai pu le confirmer avec les étudiants.
  • Le métro coûte cher : le système est le même qu'à Tokyo sauf que le tarif de base est de 200 yens au lieu de 130-170 yens.
  • La météo est pourrie : le jour de mon arrivée, il faisait chaud et humide (me faisant rappeler le mois d'août au Japon), le lendemain, il a fait certes moins chaud mais il a plu toute la journée et aujourd'hui, il fait à nouveau beau...
Les étudiants

Il y a de tout! Ils sont aussi très nombreux. Les premiers que j'ai rencontré sont japonais, ce sont ceux qui m'ont accompagné pour mes démarches administratives. Ils sont membres d'une association de volontaires (SOLV, School of Law Volunteers). Ils sont sympas! Sinon j'ai pu faire connaissance avec des cambodgiens et des taiwannais. Quelques soirées de bienvenue sont prévues.

Je suis encore un peu perdue mais j'essaye de prendre mes marques . Aujourd'hui, une sortie à Osu et Sakae a été organisée pour les nouveaux étudiants. Cela va me permettre de découvrir la ville et de faire connaissance avec de nouvelles têtes... Je n'ai pas encore pris de photo mais ça ne devrait pas tarder.

Derniers jours à Tokyo

Aujourd'hui est mon dernier jour à Tokyo. Il pleut beaucoup et il semble que les tokyoites auront ce triste temps pendant quelques jours...

J'ai essayé de profiter au mieux de ces derniers jours : je suis allée au Fukuro matsuri dimanche dernier, au Design Festa West & East près de Harajuku, le cimetière d'Aoyama... Hier, j'ai revu une amie japonaises : on a déjeuné et pris des photos au Purikura à Shinjuku. Comme je ne me sentais pas très bien, je suis rentrée à l'hôtel. Aujourd'hui, plein de choses étaient au programme mais c'est tombé à l'eau (Yoyogikoen et Meiji Jingu). Tant pis, j'irai juste voir une exposition de photographie à Ebisu et si le temps s'y prête je me promènerai à Daikayama, armée d'un parapluie. Je dois aussi faire des photos d'identité...

Demain, je prendrai le Shinkansen pour Nagoya. Deux gentilles étudiantes japonais viendront me chercher sur le quai à mon arrivée. Il semble qu'une autre étudiante, cambodgienne, arrivera en même temps que moi... Je ne sais pas si j'aurai tout de suite Internet dans mon studio donc si vous n'avez pas de mes nouvelles d'ici la semaine prochaine, ne vous inquiétez pas trop.^^

Je posterai sans doute de nouvelles photos ce soir.

Fukuro Matsuri

Hier, je suis allée au Fukuro Matsuri à Ikebukuro. Comme c'était le dernier jour du festival, j'ai assisté au défilé des temples portatifs. C'était sympa. L'ambiance était très joyeuse et bon enfant. J'ai été surprise, je ne m'attendais pas vraiment à quelque chose d'aussi traditionnel dans les rues de Tokyo.



4 filles à Tokyo

Un dimanche à Harajuku, c'est infernal et avec la chaleur, c'est encore plus insupportable, en particulier la Takeshita-dori. Les filles et moi avons pour objectif de voir les fameux cosplayers sur le pont Meiji-Jingu mais avons été rapidement déçues : il y en avait deux voire trois. Nous nous sommes donc rabattues sur Omotesando et des petites rues qui lui sont perpendiculaires. En fin de soirée, nous sommes allées à Shinjuku pour manger dans l'izakaya que j'avais cherché pendant plus d'une heure la fois précédente.

Lundi, nous avons toutes les quatres changé d'auberges, les filles, ensemble dans une située près de Kuramae et moi, dans un autre, plus près de Ueno. Nous nous sommes rejointes en début d'après-midi, puis avons visité Kappabashi, la rue des ustensiles de cuisine. Nous sommes ensuite allées à Roppongi et avons mangé de délicieux sushis dans les sous-sols de Roppongi Hills.

Mardi, nous avons beaucoup marché : nous avons pris le métro à Asakusa pour descendre à Daimon, pour voir le temple Zozo-ji, la tour de Tokyo, puis nous sommes allés à Ginza à pied et remonté le long du Hibiya-koen et du parc du palais impérial.

Mercredi, nous avons assisté au tournoi de Sumo à Ryogoku. C'était intéressant voire amusant. Qu'est-ce qu'ils sont gros quand même!^^ Nous sommes ensuite revenues à Asakusa prendre le thé et une part de gâteau dans un petit salon sympatoche qui donnait vue sur la Sumida-gawa.

Jeudi, nous sommes allées au Musée de la photographie à Ebisu. Il y avait deux expositions mais nous n'en avons qu'une, celle de Kitajima Keizo. Je pense y revenir pour faire l'autre, ce sera aussi l'occasion de visiter Daikayama. Le reste de l'après-midi, nous voulions aller voir le temple Meiji-Jingu à Harajuku mais nous nous sommes retrouvées à Roppongi (par ma faute^^) et quand nous sommes arrivées, le temple était fermé.

Vendredi, dernier jour avec les filles, nous sommes allées le Tokyo Metropolitan Art Space à Ikebukuro pour puis à Shinjuku pour voir les magasins d'appareils photos. D'ailleurs, j'ai pu acheté un câble d'alimentation pour mon PC à Bic Camera, le tout en japonais, hey, hey.^^

J'ai souvent squatté l'auberge de jeunesse des filles pour qu'on puisse manger ensemble le soir. On a même fait une crêpe party, jeudi soir.^^

Samedi, soit aujourd'hui, les filles se sont envolées pour Paris. Je suis retournée à Shinjuku échanger mon câble (il en fallait un à trois trous et pas deux) et me balader un peu dans le coin avant de revenir à l'hôtel. J'ai profiter de cette journée pour me reposer. :) Je me suis enfin remise du jet lag mais la semaine a été physiquement fatigante et être réveillée par des connasses d'occidentales - excusez ce vocabulaire - à 6h du matin, sans pouvoir se rendormir avant 7h à cause du bruit constant, n'a pas été d'une grande aide...

Petites vues sur la Sumida-gawa



Voici la vue que j'avais de la fenêtre de ma chambre les deux premiers jours. Dommage, que l'auberge n'était pas aussi sympa (et propre)...

45K, la place de la malchance ou pas

Rassurez-vous, je suis bien arrivée à destination! Le trajet a été bien long : mes 11 heures de vol ont été assorties d'un léger retard, le système de vidéos à la demande de mon siège ne fonctionnait pas et j'ai dormi deux heures... Néanmoins ce dysfonctionnement m'a permis de bavarder avec ma voisine (japonaise) et de copiner avec (en anglais). Nous avons prévu de nous revoir d'ici mon départ à Nagoya.

Tokyo n'a pas changé (excepté la température qui a baissé depuis août). J'ai pu me débrouiller sans carte de métro de Narita jusqu'à mon auberge de jeunesse à Asakusa, puis de là jusqu'à Harajuku. J'ai d'abord déposée mon bagage de 19kg et puis je suis partie faire du shopping à Shibuya et dans ses alentours. Cela m'a permis de faire quelques achats et de me promener sur l'avenue de Omotesando. J'ai ensuite retrouvée mes amies de passage. Je leur ai fait découvrir le "109" puis "Lafôret" et on a aussi bu un verre dans un des cafés "Doutor".

La journée a été épuisante mais agréable. J'ai regagné l'auberge à 21h, heure locale. Elle est moins bien que la précédente, j'ai toutefois droit à une jolie petite vue sur la Sumida River et la flamme dorée de Starck. Je prendrai bien une photo. Je n'ai pas pu beaucoup dormir cette nuit, 6 heures au total? Je me suis réveillée en même temps que le soleil (un ou une de mes camarades de chambre ayant rouvert le rideau que j'avais fermé) soit à 5h du matin. N'ayant pas pu me rendormir, je me suis levée vers 6h. Il est actuellement 7h45...

Aujourd'hui, nous avons prévu d'aller voir les cosplayers à Harajuku vers midi. Il me reste 4 heures à remplir...

Et c'est reparti! (J-3)

Le syndrome de la valise vide s'estompe peu à peu mais il me reste plein de petites choses à faire : passer chez le médecin, à la pharmacie, à la banque, à la fac, etc. Je retourne sur Paris demain après-midi et j'y resterai jusqu'à mon départ (vendredi). Autant ma première semaine après mon retour est passée très lentement, autant la seconde s'est vite écoulée...

Je ne pense pas que j'aurai le temps de poster un autre billet d'ici là. Vous aurez de mes nouvelles qu'à l'arrivée.

A la prochaine! ✈

Le syndrôme de la valise vide ou presque

J'ai fait ma valise, mentalement et au moins une dizaine de fois depuis une semaine et demi... Faire ses bagages n'est pas chose aisée d'autant que la tâche ne m'est pas facilitée : comment peux-t-on se limiter à 20 Kg d'affaires personnelles lorsque l'on part pour 6 mois?

La soustraction est vite effectuée : le bagage, moins 5, arf 15, trousse de toilette (shampoing, gel de douche, médicaments, etc.), moins 2, oups 13, les livres (dictionnaire, livres de japonais et guide), moins 2,5, aaaah 10, la marge post-séjour, moins 5... Et il me reste 5Kg de vêtements et chaussures... Ma garde-robe doit faire 50Kg sans compter les chaussures, que prendre?

(Petites parenthèses : j'ai reçu un mail de Nagoya, je vais loger dans un studio de 16m² sur le campus, j'ai obtenu les faveurs du Kami du campus^^)

Dieu a enfin son "student visa"

En arrivant à la maison, je suis tombée sur une enveloppe cartonnée venant directement de Nagoya qui m'attendait sagement entre quelques enveloppes (merci Maman). Le fameux "certificate of eligibility" était ainsi arrivé à destination le 8 août soit 5 jours après mon départ. J'ai pu donc faire ma demande de visa à l'Ambassade du Japon (Paris) et récupérer ce magnifique autocollant collé sur une des pages de mon passeport... Le problème du visa est donc réglé.

Il ne me reste plus qu'à déposer mon dernier dossier de bourse au BPE et je pourrai m'envoler tranquillement pour Tokyo. Mon départ est prévu pour le 18 septembre. L'aventure continue!

Tokyo, Episode 2.2

Toujours à Tokyo, nous avons continué nos visites, achevant notre voyage ensemble.

Après une nuit agitée - une dépressive, n'arrêtant pas de pleurer, était de passage à l'auberge - nous n'avons pas eu la force d'aller jusqu'à Ueno à pied pour visiter le Musée National de Tokyo et le zoo du parc et avons décidé d'aller à Kaminarimon pour acheter des souvenirs pour nos proches. Ueno a été reporté au lendemain. Après Ueno, nous sommes allées à un festival en banlieue et avons achevé nos visites par Odaiba. Le dernier jour a été consacré au shopping (Shibuya et Harajuku) et à la préparation de nos bagages.

Ueno - Musée National de Tokyo - Zoo

Je vous ai déjà parlé du parc d'Ueno dans mon premier post traitant de Tokyo (Episode 1). Cette deuxième visite ne m'a pas fait changé d'avis sur ce parc que j'aime toujours autant.

Cette fois-ci, nous sommes allées au Musée National de Tokyo qui renferme des trésors datant de l'Antiquité à nos jours de presque toute l'Asie. Ces collections sont dispersées dans quelques édifices assez modernes, à vous de vous y retrouver! Je pourrais y passer une journée entière.

Après le musée, nous avions prévu d'aller au zoo, célère pour y héberger un panda géant mais nous avons été un peu retardées à cause d'un homme-ballon. Le parc d'Ueno est aussi le lieu de multiples petits spectacles d'artistes en tout genre. Ainsi nous avons assisté au spectacle de l'homme-ballon.

Après l'homme-ballon, nous sommes allées au zoo d'Ueno. La visite a été rapide, il nous restait une heure pour aller voir singes, éléphants et autres oiseaux. Nous n'avons pas pu voir le panda géant, comme d'autres d'ailleurs, Ling-ling étant décédé depuis avril 2008. Personnellement, j'ai été un peu déçue, je dois sans doute être trop vieille pour ce genre d'activités...

Odaiba

L'île artificielle (souvenez-vous les cours de géographie en terminale, ceux sont des terres gagnées sur la mer) m'avait suscité un intérêt particulier. Je m'attendais à quelque chose de très moderne voire futuriste mais j'ai été un peu déçue (encore) car nous n'avons pas pu en profiter pleinement à cause du mauvais temps - il pleuvait des cordes - et il y avait du monde, beaucoup de monde. Ainsi nous avons vu une (autre) copie de la Statue de la Liberté, sommes entrées au siège de Fuji TV (dites "fuji térébi"), visiter quelques centres commerciaux dont le Venus Fort aux murs kitschissimes reprenant les rues des villes européennes du 17e siècle, vues les dernières nées de Toyota et pris des photos dans un "puri kura".

Shopping à Shibuya et Harajuku

En fin de compte, notre séance shopping a été abrégée. Nous sommes donc directement allées aux magasins qui nous intéressaient : Closet Child Harajuku, Tutuanna, Laforet et le 109 (tout ça en deux heures).

Une fois rentrée, nous avons préparé nos bagages. Le départ est prévu à 8h du matin. Ce n'est pas pour autant la fin de mes vacances, il me reste un mois de paperasses et autres réjouissances avant mon retour au Japon. Je vous tiendrai au courant!

Survivre à la chaleur estivale, mode d'emploi

L'été au Japon est invivable : il fait chaud, très lourd et humide. Au mois d'août, la température est, au mieux, de 30° et au pire à plus de 35°. Aujourd'hui, en rentrant du parc d'Ueno, un super panneau lumineux nous a appris qu'il faisait 32°, il était 17h...

Après avoir passé plusieurs jours sous cette chaleur, Princesse Bachou et moi-même vous prodiguons quelques conseils/astuces pour ne pas être trempé de sueur de la tête au pied, du moins pour que cela soit plus discret.

Tout d'abord, on troque son habituel déodorant pour un anti-transpirant, un vrai.

De l'intérêt d'avoir une serviette qui a pour unique usage d'essuyer le visage

En arrivant au Japon, nous sommes demandées comment font les japonais pour avoir l'air "sec". La réponse était devant nos petits yeux : de temps en temps, il s'essuie le visage avec une micro-serviette de la taille d'un mouchoir en papier. Cette serviette essui-visage se vend un peu partout, à tous les prix (même Vivienne Westwood et Lacoste en produisent). Le mieux est de l'humidifier - avec de l'eau - pour vous rafraichir.

Il existe aussi une version plus longue de cet éponge-sueur, que les japonais, certes plus rares, laissent le long de leurs épaules.

Porter des vêtements amples et de couleurs claires ne suffisent pas ou comment éviter les tâches de sueur dans le dos

La réponse est simple : on porte un débardeur ! A ceux qui pensent qu'il est inutile de rajouter une couche, je leur réponds : à 40°, on n'est plus à une couche près, et puis en cas de transpiration intense, ça limite les dégâts, visuellement.

On investit dans une ombrelle ou un chapeau et une crème solaire. Le soleil ça tape, autant s'en préserver.

On marche à l'ombre.

Et enfin, on chope un éventail gratuit. Vous verrez, ça fait beaucoup de bien un peu d'air et ça muscle les bras!

Tokyo, Episode 2.1

Après notre petite boucle au centre du Japon, nous sommes revenues à Tokyo pour de nouvelles aventures.

Notre départ d'Osaka avait bien commencé : nous nous étions trompées de shinkansen (celui-là allait bien à Tokyo mais était un nozomi, moyen de transport non compris dans le JR) et avions dû descendre à Kyoto pour attendre le shinkansen pour lequel nous avions reservé... Malgré cela nous sommes arrivées sans encombres à Tokyo puis à notre auberge de jeunesse.

Après une petite nuit de sommeil, nous avons repris la découverte de la ville et de ses quartiers : Ikebukuro, Shinjuku, Roppongi, Asakusa et Ginza. Il ne reste que quatre jours avant mon retour en France. L'on va en profiter pour terminer de visiter le parc d'Ueno, revenir à Shibuya et Harajuku (pour le shopping) et le dernier quartier qu'on n'a pas encore visité, Odaiba.

Ikebukuro

Il n'y a pas grand chose à dire sur ce quartier que je connaissais déjà un peu grâce à un drama (série japonaise) - Ikebukuro West Gate Park - que j'avais regardé il y a plus d'un an. Je voulais juste voir ce parc et avais repéré un centre d'art, le Tokyo Metropolitan Art Space à visiter. Pour une fois, nous n'avions pas eu de difficulté à trouver le parc (originalement appelé Ikebukuro Nishiguchi Koen) ni le centre, situé juste à côté. J'ai beaucoup aimé le quartier même s'il n'est pas en soi incontournable.

Shinjuku

Ou le quartier "chaud" de la ville. Nous nous y sommes rendues juste après être allées à Ikebukuro. C'est un quartier très dynamique où l'on croise jeunes tokyoites venus manger et/ou boire, gens louches en costard (sans doute des yakuzas), gens louches pas en costard... C'est aussi un quartier où l'on trouve de grands magasins - à force, l'on se demande où il n'y en a pas - des izakayas, des restaurants et des bars. Après s'être promenée (ou avoir erré), la faim s'est faite sentir et nous sommes parties à la rechercher d'un izakaya recommandé par le Routard, nous avons mis 1h30 à le trouver, longeant une énième fois la même rue, demandant à plusieurs personnes où il se trouvait avant de se rendre compte qu'il se trouvait en face de Mitsukoshi et pas sur le côté comme l'indique le plan... Enfin bref, notre tenacité a porté ses fruits puisque c'était vraiment bon! On y retournera avant de partir. On a aussi repéré un bar à thème (Alice au pays des merveilles) grâce à un tract.

Le temple Zojoji et la Tour de Tokyo

Dans la continuité de notre voyage, nous avons visité le temple Zojoji et la Tour de Tokyo.

Le temple se situe juste à côté de la tour. Les quelques lignes qu'on avait dans nos guides n'ont pas été suffisantes : il s'agit certes d'un temple boudhiste, abritant les tombes de quelques shoguns mais il n'y avait aucune information sur les centaines de statues jizo (très colorées) le bordant. Même Internet n'a pas pu satisfaire pleinement ma curiosité : chaque statue serait dédiée à un bébé mort né.

La Tour de Tokyo est, pour moi, l'un des emblèmes de la ville. On la voit souvent dans les mangas où l'action se déroule à Tokyo. Elle est aussi un peu pertubante car elle me rappelle évidemment notre chère Tour Eiffel, en étant un peu plus grande et en rouge et blanc. Cependant, nous n'y sommes rentrées pour deux raisons : l'observatoire était payantt et le soir même nous avions prévu d'aller à l'observatoire de la tour Mori à Roppongi. Sachez néanmoins que la tour abrite aussi un aquarium, un magasin de souvenir, Pikachu (présent lors de la visite) et quelques artistes ambulants entre autres. On a eu droit à un petit spectable avec un singe dressé.

Roppongi

Roppongi doit être le quartier où l'on croise le plus d'occidentaux, le fait que la plupart des expats y ont élus résidences et qu'on y trouve la plupart des ambassades (dont celle de France) doit y être pour quelque chose... C'est aussi le quartier, paraît-il, où les personnalités japonaises sortent. En s'y rendant, nous n'avions qu'un seul objectif : aller à la Tour Mori qui abritent des magasins et restaurants ainsi qu'un cinéma mais aussi un super observatoire, un musée et un aquarium, le tout pour 1500 yens, de quoi meubler un après-midi et une soirée. On s'y est beaucoup amusée et on y a bien mangé : un kaiten sushi (recommandé par le Routard et le Michelin) se trouve en sous-sol, les sushis y étaient délicieux à un prix assez correct. L'on y retournera sans doute pour aller au ciné et essayer de croiser Yamapi ou un de ses accolytes.

Asakusa

Le troisième jour, nous avons décidé de ne pas trop s'éloigner et de visiter le quartier où est située notre auberge de jeunesse. Notre attention s'est jetée sur un musée, le Tokyo-Edo Museum, et le Kaminarimon.

Le musée Tokyo-Edo nous a fait revenir dans le temps. L'exposition permanente qui se situe au 6e et 5e étage est composée de maquettes plus ou moins grandes et de reconstitutions du Tokyo d'il y a 400 ans à aujourd'hui. Le musée est ludique et sa visite n'en est que plus agréable.

Le Kaminarimon est l'énorme porte rouge vermillon qui mène au temple du quartier, le Senso-ji. Le long du chemin, l'on trouve des petits marchands vendant de tout notamment des souvenirs à prix relativement bas. Nous nous sommes aussi promenées dans les alentours et avons découvert un quartier vivant (très asiatique) et une multitude de petits restaurants vraiment bon marché notamment un spécialisé dans les tendon (plat composé de riz recouvert de tempuras)!

Ginza

Ginza est le quartier chic de la ville, les marques de luxe et les grands-grands magasins (dont notre Printemps) y ont élu domicile. Tout est dit en une seule phrase. Nous avons aussi visité le Sony Building et un magasin Muji sur deux étages. Nous n'y retournerons sans doute pas : le quartier certes incontournable ne nous a pas plus charmé que ça.

Tokyo est vraiment la ville aux milles visages. Chacun m'enchante plus ou moins. Il n'y a pas de comparaison par rapport aux autres villes où je suis déjà allée ou ai vécu. Aujourd'hui, nous retournons à Ueno pour aller au zoo et profiter du parc.

To be continued!

J'ai vu le Héron Blanc

Avant de rentrer à Tokyo, nous avons fait un détour à Himeji où se trouve l'un des châteaux médiévaux les plus connus au Japon. Himeji se situe à une heure de train de Osaka. Une fois arrivé à la gare, il faut aller tout droit et marcher pendant une quinzaine de minutes. Le Château est bien indiqué, on ne peut pas le rater.

Le Château de Himeji, aussi surnommé le "Héron Blanc", est situé en plein milieu d'un parc où l'on y trouve notamment un zoo. Les visites sont payante et peuvent être libres ou guidées (réservations plus ou moins à l'avance). Un fois votre entrée acquittée, la tour principale est à vous! La tour principale est surexposée, on la voit de très loin et elle est assez haute.

A l'intérieur de la tour, on peut admirer des objets d'époque issus de dons privés pour la plupart, l'intérieur de la tour avec de sommaires explications en anglais. On peut aussi monter tout en haut si les escaliers de plus en plus hardus au fur et à mesure qu'on avance ne vous ont pas rebuté. Le dernier étage offre une superbe vue d'Himeji!

La visite de la tour dure au minimum 1h30, il faut compter une petite après-midi pour visiter l'ensemble et le parc. C'est assez intéressant, cela pourait l'être plus avec un guide, je pense.

Une fois reposées, nous avons repris le train direction Osaka (pour récupérer notre bagage) et puis Tokyo!

Album photo sur FB

N'ayant pas le temps d'uploader mes photos sur Picasa, je vous propose mes albums FB : cliquez ICI et LA.

A bientôt!

Osaka

Osaka est l'une de nos dernières destinations avant de retourner à Tokyo. L'ambiance de la ville est assez particulière et presque indescriptible. Pour être honnête, je n'ai pas aimé, vous le ressentirez au long de l'article. Nous avons visité très peu de monuments mais nous nous sommes beaucoup promenées.

Nous y sommes restées trois nuits et presque trois jours.Nous avions reservé dans un hôtel au sud de la ville, il ne payait pas mine mais était vraiment pas cher, bien situé (à moins de 5 minutes du métro) et correct.

L'estomac du Japon

C'est le surnom donné à la ville. En se promenant à Osaka, on ne peut que comprendre pourquoi : il y a des restaurants - plus ou moins grands - partout! Le choix est tellement vaste qu'il est difficile de choisir ce que l'on va manger et où l'on va manger. Le quartier (la rue?) de Dotombori en est exemplaire.

Le Routard ne conseillait pas de restaurant en particulier, nous nous sommes donc aventurées dans le quartier de Shinsekai mais il faut l'avouer, c'était assez décevant : accueil assez agressif et plats pas terribles. Je m'était faite une joie de commander des sushis, j'en ai eu mais le chef avait tellement forcé sur le wasabi qu'ils avaient perdu de leur saveur... Cela nous a beaucoup refroidi par la suite.

Les takoyakis!

Les takoyakis sont des sortes de beignets de poulpes agrémentés de sauces, de flocons de bonite et de negi. Les japonais en raffolent! Et moi aussi! On les achète à emporter et les déguste juste après (attention c'est très chaud). Osaka est sûrement la ville de ces petites boules, on en trouvait partout. Je pense d'ailleurs que c'est l'un des bons souvenirs que je garderai de la ville.

Le quartier de Shinsekai

Situé au sud de la ville, le quartier de Shinsekai borde la très colorée tour Tsutenkaku. On s'y est promenée le soir. C'est assez sympa. Le quartier est animé même en semaine par contre je conseillerai de ne pas y rester trop tard...

Ame-mura et ses alentours

Ame-mura est le quartier américain de la ville : on y trouve même une statue de la Liberté sur le toit d'un des immeubles. C'est aussi le centre de la mode d'Osaka. Les jeunes s'y bousculent pour se donner rendez-vous, faire leurs emplettes. C'est un quartier à voir, je ne pense pas qu'on puisse en trouver un équivalent ailleurs. J'ai quand même préféré ses alentours, un peu plus au nord, plus calme voire bobo.

Le château d'Osaka

Lui préférant le château de Himeji, nous ne l'avons pas visité. Nous nous sommes contentées de se promener dans le parc qui le borde. Ce parc, à l'occidentale, est très agréable notamment pour un pique-nique, peut-être pour une prochaine fois.

La Tour Sky Building et le quartier d'Umeda

Nous aurions dû commencer par cette tour mais c'est pas celle-là que nous avons achevé notre séjour. Le quartier, en (re)construction, est très moderne un peu à l'image de cette tour en forme de tabouret. Son observatoire offre une vue assez incroyable de ce que peut être une métropole asiatique.

Ce que nous n'avons pas pu faire

Par manque de temps et sans doute d'organisation, nous n'avons pas pu faire le "International peace center" dédié aux victimes des bombes et consacré à la paix qui est situé près du château ainsi que le quartier du port d'Osaka.

Comme je vous l'ai annoncé plus haut, je n'ai pas aimé la ville : je m'y suis sentie opressée et peu à l'aise. Beaucoup d'osakaiens de tout âge n'arrêtaient pas de fixer ma petite soeur et moi. C'était très lourd en soi. Pourtant, notre arrivée à Osaka s'était bien passée, plusieurs personnes nous avaient aidées spontannément pour nous indiquer la direction jusqu'à l'hôtel. Je ne sais pas si j'y retournerai lors de mon prochain voyage, on verra bien!

Kyoto Express

Après Nara, il était prévu d'aller à Osaka, chose qu'on a faite mais avant on est aussi revenue à Kyoto, pour quelques heures, le temps de se promener sur le Chemin des Philosophes et de visiter l'ancien Palais impérial.

Une fois le bagage mis dans une combine à la gare de Kyoto, ma petite soeur et moi avons pris le bus, direction le Pavillon d'argent qui marque le point de départ du Chemin des Philosophes.

Tetsugaku no michi

Il s'agit d'un chemin de 2 km longeant les montagnes, du Pavillon d'argent jusqu'au temple Eidokan. Il est assez bien indiqué par les panneaux, il n'y a qu'à suivre les pavés sous les arbres. Ce chemin a été rebaptisé ainsi car Nishida Kitaro, philosophe japonais, aimait s'y promener pour méditer. Le Chemin des philosophes offre une charmante promenade, qui à défaut d'avoir éveillé les badauds, vous fera néanmoins passer une agréable petite heure.

Le Palais Impérial

Les visites du Palais Impérial, bien que gratuites, ne sont pas libres, il faut réserver à l'avance à un horaire et une date déterminés. La notre a duré une heure. Elle s'est avérée assez intéressante notamment grâce au guide anglophone qui menait le groupe (ou le troupeau d'occidentaux).

Ce petit détour n'a pas été une perte de temps. Nous y serions restées plus longtemps mais Osaka nous attendait... Nous sommes donc retournées à la gare et avons pris un autre train.

A la prochaine!

Bienvenu chez les shika!

Nara est une ville située à 42 km au sud de Kyoto. Très touristique, elle est notamment réputé pour ses sites historiques classés à l'UNESCO et son parc qui abrite des centaines de cerfs et de biches. La ville est accessible en train (JR Nara Line, 1 heure environ).

Nous avons réservé une chambre dans un ryokan (auberge japonaise traditionnelle) pour deux nuits. L'auberge, malgré la forte affluence d'occidentaux (majoritairement français), était assez sympathique. Elle était aussi bien placée, en plein centre et à 5 minutes du parc.

Contrairement à Kyoto, nous n'avons pas visité de temple ou musée. Nous avions prévu d'aller voir les cerfs et avons profité de ce très court séjour pour se reposer.

C'est avec étonnement que nous avons constaté que Nara n'était pas une ville morte. Par chance, il y avait une sorte de festival lors de notre présence, et la ville était assaillie par des japonais en vacances.

Une nuit en ryokan

En fait, nous y sommes restées deux nuits mais cela ne change pas grand chose.

Depuis notre arrivée au Japon, nous n'avions dormi que dans des auberges de jeunesse et n'avions pas encore testé la chambre traditionnelle "japanese style". Notre chambre était relativement grande par rapport aux précédentes, elle était dotée d'un sol en tatamis sur lesquels reposaient des futons. Il y avait également une petite table basse et des coussins pour s'asseoir et prendre le thé. Les portes coulissaient! La décoration était assez sobre mais charmante. C'était plutôt confortable mais l'air conditionné fonctionnait mal et il faisait un peu trop chaud. Outre le thé, l'auberge vous met à disposition des yukatas et des serviettes (pour le bain).

Nara To Kae

Le festival en question est le Nara To Kae : 10 000 lanternes sont allumées autour d'un lac (Sarusawa-ike) et le long des rues y amenant. A défaut d'être vraiment impressionant, le "spectacle" demeure agréable à regarder. Nous y avons assisté le premier soir.

Les shika

Le lendemain, nous sommes allées voir les cerfs au parc de Nara (Tobihino) où ils peuvent se promener en toute liberté. Sachez également que ce parc est le nid de temples et sanctuaires classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. D'après un vieil homme qui nous a abordé alors que nous étions en admiration devant cinq cerfs, il y aurait 1200 cerfs (400) et biches (800). Il nous a aussi fait un petit discours (en japonais) sur ces bêtes : les cerfs (et biches) disposent de 5 panses ils régulent leur température avec leur nez et ne suent donc pas... Les passants peuvent les nourrir avec des sembei (achetés au sein du parc même pour 150 yens).

Qui veut des mochi ?

Dans un autre registre, nous avons assisté à la confection des mochi. Les mochis sont des sortes de gâteau fait à base de riz gluant transformé en pâte à force d'être martelé. Cela vaut vraiment un coup d'oeil. Cette pâte peut être aromatisée au thé vert ou autre. Ensuite, on en fait des boules, on les fourre, etc. La texture et le goût sont assez surprenants : c'est particulièrement moelleux et c'est bon. Princesse Bachou les a filmé, je rajouterai le lien de la vidéo une fois qu'elle l'aura publiée (> ICI).

En fin de compte, nous sommes restées très peu de temps à Nara. Ce séjour avait déjà été grignoté par le temple Fushimi et l'a été à la fin par Kyoto. Je l'ai néanmoins beaucoup aprécié sans pour autant vouloir y rester plus longtemps
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